Ascension de la montagne sacrée Ishizuchi-san

Quelle journée  extraordinaire (13 août) , pleines d'émotion et de rencontres, qui m'ont permis  d'atteindre le Temple 60 Yokomineji. Un coup de fil à Antoine, et Almendra qui m'invite à réfléchir à partir du mot catharsis. à suivre…

J'ai retrouvé une bonne forme ayant réalisé l'ascension du Ishizuchi-san (1982m) dans un temps record, sachant que les horaires des trains et bus ne correspondaient pas; démarrage vers 11:30. Il n'en reste pas moins que j'ai monté sur un chemin pentu, entre 10 et 14 m à la minute: soit environ 600m à 840 m de dénivelé heure. J'ai avalé l'ascension, il est vrai très allégé de mon sac avec presque rien dedans, et une ascension courte de 800m de dénivelé). Je vois la différence car l'escargot qui porte son sac, même bien géré, le sac reste assez lourd. Je suis content car j'ai retrouvé les bonnes sensations du montagnard, qui aime évolué dans cet environement. 

Le Mont Ishizuchi est le lieu où Kūkai venait pour s'entraîner. Pendant le 7 ème siècle, le moine En no Gyōja déclara cette montagne comme sacrée pour tous ceux qui croient au culte de la Montagne (Shugendō), maintenant nombreux sont ceux qui veulent tester leur physique et leur mental à l'effort, en utilisant à trois reprises les chaînes permettant d'escalader les parties verticales pour atteindre le sommet. C'est la continuité de l'entraînement de Kūkai… En descendant je rencontre Ritsuko, une jeune femme et son père Akira qui me proposent de m'amener au Temple 60 Yokomineji. Grâce à eux je vais pouvoir arriver à temps pour estampiller mon livre. Au temple on rencontre Watanabe, photographe en vacances qui me ramènera jusqu'à mon hôtel me préservant d'une descente particulièrement fatigante. Les Japonais sont vraiment sympa, ouverts, cherchant à connaître, à communiquer, sans porter de jugement, simplement le plaisir de communiquer, et ils aiment les français. 

Au fait, concernant la communication, j'ai oublié de vous dire que les chats, les chiens, les poules et les coqs etc.,  émettent le même son que chez nous, et traduit en japonais c'est aussi le même son …  Incroyable non!!! J'en ai déduit que je ne pouvais pas avoir des problèmes de communication, et mon voyage le prouve. Je ne me trouve pas dans la situation qu'un japonais m'a raconté de se trouver dans un taxi parisien dont le chauffeur a refusé d'essayer de comprendre ce qu'il demandait en anglais en disant < je ne parle pas l'anglais>, tout en lui demandant de sortir de son véhicule … Incroyable non… Sans parler de la surprise des japonais visitant Paris et la France quant au manque de sanitaires publics!

J'ai la chance de participer à une cérémonie Bouddhiste dans le Temple Nº61, Kouonji.  Un jeune moine prépare la cérémonie en allumant les bougies, apportant les cymbales, recevant les dons des fidèles qui viennent nombreux , de tous âges, hommes comme femmes. Un grand Bouddha en or affichant une sérénité domine l'autel, où un moine plus âgé s'installe face à lui en position de lotus, dos tourné aux fidèles. Une série de sons de <bol> annonce le début de la cérémonie. Les mantras commencent d'une voix lancinante, sons de cymbales, de clochettes. Un moine invite les fidèles à se rapprocher de l'autel pour faire brûler de l'encens et déposer leurs dons. Au bout de 15´ changement de rythme, les chants s'arrêtent , les fidèles ferment les yeux, rentrant dans leur pensée, esprit… Le Moine se lève fait face aux fidèles et parle pendant 3 à 4 minutes, puis la cérémonie est levée. Grand moment d'émotion.

au fait, vous ai je dit que le chiffre 1200 qui figure souvent à l'entrée des temples, correspond à un événement durant la vie de Kōbō Daishi Kūkai (774-835). Je dois découvrir lequel? 

 

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