Mon Tour du Monde est en lui-même un objectif. Comme tous mes objectifs, il s’inscrit dans une logique de compatibilité avec les autres objectifs, les miens et ceux de mes proches notamment. (étant retraité je n’ai plus de préoccupations professionnelles, par ailleurs je me suis libéré de responsabilités associatives). Cela évite tous conflits, y compris conflits intérieurs. Les conflits intérieurs se traduisent par du stress, des cauchemars, un subconscient qui se trouve en décalage complet avec notre conscience… Réfléchissez à cette approche par objectif, et de compatibilité des objectifs les uns par rapport aux autres. C’est mon grand ami Patrick Vesin du Québec qui m’a appris à travailler ainsi par objectif.
Ainsi mon Tour du Monde s’est déroulé entre la naissance de mon petit-fils, et l’anniversaire de ma maman qui a fêté ses 90 ans. Avec mon frère et mes deux sœurs j’étais dans l’organisation et je suis rentré suffisamment à l’avance de mon voyage pour me consacrer à la préparation de cet important événement familial.
Ce fut une réussite parfaite prenant le temps de m’occuper avec Émie de nos deux petits-enfants, et ainsi qu’ils nous connaissent dès le plus jeune âge.
Dans mon introduction, je vous ai parlé de ma réflexion concernant ma vie intérieure. Mon voyage enrichi de mes expériences personnelles, m’a permis d’évoluer et d’avoir les comportements adaptés dans des situations délicates en ayant pris de l’assurance y compris dans ma propre famille pour avoir le recul suffisant. Lors de mes traversées en Australie, en New-Zealand, au Japon, j’ai pu mettre tout mon être, mes expériences au profit de prises de décision et avoir les comportements adaptés quand je me trouvais en situation délicate en pleine nature. Par exemple: risques naturels de glissement de terrain important nécessitant de changer d’itinéraire entre deux Temples lors de ma marche du pèlerinage des 88 Temples de Shikoku, pluies diluviennes; l’ascension du pic d’Avalanche à Arthur Pass en New Zealand du sud, décision de partir dès mon arrivée vers 11:00, de ne pas m’arrêter y compris pour manger après avoir pris les renseignements à l’office du tourisme, des barres énergétique et de l’eau pour être de retour avant la nuit (j’ai rattrapé ceux qui était partis 2 heures avant moi, pour redescendre en fin d’après midi sans problème et trouver un emplacement pour installer la tente juste avant la pluie… J’ai même pris le temps de dialoguer avec un KEA qui était sur mon chemin, cet oiseau perroquet tellement intelligent.
J’aurai donc l’opportunité de vous parler sur l’aspect VIE INTÉRIEURE lors d’un prochain article.
En effet autant lors de mon voyage Tour du Monde j’ai bien réfléchi à cette approche très importante pour moi, autant je me suis rendu compte de l’impossibilité d’y réfléchir dans l’ambiance familiale. Il faut le calme et la sérénité pour une telle approche. Pour être concret je n’ai pas repris mon livre de Christophe André « LA VIE INTÉRIEURE » qui pourtant a toujours été avec moi. Il me fallait conclure l’objectif des 90 ans de maman. Maintenant cet objectif est atteint, je peux en conséquence reprendre la réflexion, en l’entament en rédigeant ces lignes… à suivre.
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Shikoku temple 36 Shoryuji au temple 45 Iwayaji les derniers temples à parcourir.
(Dans le respect de mon parcours cet article aurait du paraître avant l’article Île Spirituelle Shikoku Enro)
Le bus m’amène à la gare de Kochi (3 mai) À pied je me rends au temple 36 Shoryuji. J’arrive de nuit a la plage, ne trouvant pas d’hôtel (c’est la GOLDEN WEEK au Japon) , je décide de dormir dans des toilettes publiques. Pas d’odeur une planche courte et étroite, mon sac à viande en soie, mes vêtements chauds suffiront à me protéger. Pas facile de dormir dans ces conditions, mais quelques heures ont suffi pour me permettre de visiter le Shoryuji Temple. J’atteint le 5 mai après un gros effort le temple 37 Iwamotoji, puis Kongofukiji en bord de mer. Magnifiques vues sur la côte.
Je profite de l’opportunité d’un centre d’accueil du pèlerin au Temple 40 Kanjizaiji pour profiter d’une bonne nuit et d’un bon repas avec Pietro Italien, un allemand David et Olivier finlandais. Très bonne ambiance et nous décidons Olivier et moi de parcourir ensemble le chemin vers Ryukoji temple 41 qui necessite deux jours de marche. J’achète de la nourriture, on campera car il a le matériel. Le premier jour temps super mais le lendemain il faut faire vite. Nous atteignons la ville de Uwajima en début d’après midi, et seul je décide de me rendre à Ryukoji mon compagnons Olivier reste à Uwajima. L’orage me surprend, je m’enregistre rapidement au temple 41. Sortant du Temple sous une pluie battante un japonais s’arrête et me propose de m’emmener en voiture dans un centre commercial où quelqu’un viendra me chercher pour un dîner et me coucher dans une Guest House. Je suis sauvé par cette offre. Le lendemain le propriétaire de la Guest House m’amène en voiture au temple 42 Butsumokuji. je rencontre un pèlerin japonais un plus jeune que moi et nous partons ensemble sous la pluie marcher vers le Temple 43 Meisekji. Il ne veut pas prendre les chemins de montagne, il pleut trop et la montagne est dangereuse affirme t- il. Nous arrivons ensemble au temple 43 Meisekiji. Je décide de prendre le train, de coucher à l’hôtel de la gare de Matsuyama. Le lendemain le bus m’amène à 1 heure de marche du Temple Daihoji 44, je me rends à pied au temple Iwayaji 45 avec Pietro que je rencontre de nouveau. J’ ai ainsi parcouru l’ensemble des 88 Temples, il ne me reste plus qu’à revenir au Temple 1 Ryozenji et d’aller aux 2 Temples de Kõyasan. Le lendemain 9 mai, je choisis une superbe Guest House,Sonia, à côté du Onsen Dogo hot spring de Matsuyama, le plus ancien du Japon. Je reste peut être trop longtemps en m’aspergeant d’eau froide après des bains d’eau chaude. Le lendemain ma jambe me fait mal et le mollet a enflé. Je rencontre un couple d’hollandais Ingrid on mange pour dîner une spécialité de Matsuyama (Sea Bream rice et des legumes), puis le 10 mai, nous visitons le château de Matsuyama. Je prends le train pour Tokushima (11 mai), et aussitôt marche vers le Temple 1 Ryozenji. Un guest House m’acceuille à Tokushima. 12 mai je prends le train et le ferry pour Kõyasan (voir article précédent: Île Spirituelle Shikoku Enro) qui conclue mon pèlerinage avec la visite de nouveau du Temple 1 et des Temples de Kõyasan.
Le voyage de Auckland à Okinawa puis Shikoku m’a ramené dans l’hémisphère nord, et Je me suis bien adapté lors de mon séjour au Japon. Seul mon sommeil à été affecté, j’ai tendance à m’endormir tôt le soir vers 19:30 mais me réveiller assez tôt, 2:00 du matin avec la difficulté de me rendormir. Et bientôt je traverserai le Pacifique pour me rendre à Vancouver en traversant la fameuse ligne de changement de date. La nourriture est excellente à base de riz et pates, de très bons féculents pour ceux qui mènent de gros efforts.
Kõyasan un grand lieu spirituel
Après la visite du Temple 1 Ryozenji, qui me permet de fermer la boucle des 88 Temples de Shikoku, je retourne à Tokushima par train. À 1/2 heure à pied de la gare, je me retrouve dans ma Guest House. Super dîner à base de spécialités locales, Tokushima Ramen noodles, Gyosa, et me voilà le lendemain matin à 6:00 prendre le bus pour me diriger au ferry. Après 2 heures de navigation, je suis à Honshū, l’île principale du Japon oú se trouvent notamment Tokyo et Osaka. À Wakayama, je prends le train, et après plusieurs changements j’arrive à Kõyasan, le dernier tronçon se faisant par un <cable car> (funiculaire).
J’ouvre une parenthèse concernant la ponctualité, la propreté, la qualité de l’accueil des trains et bus au Japon. Les dirigeants de la SNCF devraient faire un stage au Japon, et les syndicats devraient s’y rendre pour qu’ils apprennent tous la réalité d’un bon service de transport public donnant pleinement satisfaction aux clients. Dans l’année c’est en secondes que sont mesurées les retards d’un Train à Grande Vitesse (Shinkansen) qui nous permet d’arriver vite à l’heure au Japon, alors qu’en France le TGV trop souvent nous amène vite en retard…. la coordination avec les bus et ferry est parfaite.
Je marche un bon 3 km plutôt pour être libre de m’arrêter et prendre des photos à Kõyasan. Arrivé vers 2:00 pm profitant de ma traversée à pied du village ponctué de nombreux temples, je décide de me rendre dans un des Temples pour dormir et manger. Super organisation et c’est à Sekisho-in que je me rends pour me reposer, prendre et bain japonais et continuer mon chemin spirituel à travers l’allée entourée d’arbres plusieurs fois centenaires et de tombes et monuments bouddhistes. Ambiance extraordinaire dans ce lieu magique où nature et Temples monuments religieux Bouddhistes et tombes, se côtoient dans une harmonie qui ne peut que conduire notre esprit dans une spiritualité profonde.
Le lendemain je conclue mon pélerinage en visitant les deux Temples qui sont à la première et dernière pages de mon livre de pélerin que je fais estampiller et calligraphier à chaque passage. Mon livre est ainsi complèté par ces calligraphies extraordinaires. Quels souvenirs qui ne pourront que m’aider à replonger dans la spiritualité générée par l’accomplissement de ce très beau pélerinage.
Je vais maintenant vous décrire le site de Kõyasan. On découvre dans sa partie Ouest, l’ensemble Danjõ Garan. Garan désigne un endroit calme où les moines bouddhistes peuvent se consacrer à leurs exercices spirituels. Kõbõ Daishi conçut la Grande Pagode (Daito) comme élément central du complexe monastique. Elle abrite une statue du Bouddha Mahăvairocana entourée de 4 autres Bouddhas et 16 bodhisattvas peints sur les pilliers. Puis on voit Kondõ (Pavillon d’or) qui abrite les principaux services bouddhistes, et une representation de Bhaisajyaguru (bouddha de la médecine). Origine des constructions 819, mais maintes fois détruites par le feu. Le Fudõ-dõ est le plus ancien édifice de Kõyasan (1197). Le Pavillon des portraits ( Mie-Dõ) où aurait résidé Kôbõ Daishi. Je suis rentré à pieds par Daimon, la porte principale de Kõyasan. De part et d’autre de cette grande porte, des statues des divinités gardent l’entrée de Kõyasan. Kongõbu-ji est le Monastère principal du Bouddhisme Shingon. Il abrite le plus grand jardin de pierres du Japon (Banryu-tei). Le Musée Reihõ-kan abrite une grande collection d’oeuvres d’arts bouddhisme japonais. Le Daishi Kyôkai où se déroule le rituel bouddhiste (Jukai). La Route de pèlerinage Chôishi-michi que j’avais emprunté il y a trois ans dans le cadre du pélerinage Kumano Kodo. Nyonin-dô pour les femmes car ce ne fut qu’en 1872 que les monastères autorisent les femmes à y rentrer. La Pagode Tahô-tô fut construite en 1223 pour recevoir les dépouilles de Yorimoto et de leur fils. Le Pavillon de Karukaya qui relate l’histoire d’un moine bouddhiste qui ne savait pas qu’il avait un fils, conçu pendant sa vie laïque, qu’il côtoya pendant 40 ans. Puis on prend le Oku-no-in qui est une nécropole sacrée et un chemin de 2 km jusqu’au mausolée de Kôbõ, bordé de cèdres centenaires. (200 000 pierres tombales) puis le pavillon des lanternes, le mausolée de Kôbõ Daishi qui est le coeur spirituel de Kõyasan. C’est là que le moine demeurerait pour l’éternité dans un état de méditation pour permettre la délivrance de tous les êtres humains. Le mausolée est entouré de cèdres centenaires et d’un clair ruisseau de montagne.
Voilà une description rapide de Kõyasan, lieu éminament spirituel quelque soit votre religion. J’ai dormi dans un de ces temples, Sekisho-in, mangé des spécialités culinaires De Koyasan, notamment un Shôjin-ryõri (cuisine végétarienne des moines). Cette cuisine est originaire de Chine. Les differents mets ont été adaptés au cours des siècles par les moines japonais. En accord avec l’enseignement bouddhiste, ces mets sont végétaliens et basés sur 3 principes: celui des 5 goûts, celui des 5 modes de cuisson, et celui des 5 couleurs. Chaque repas comporte une soupe. On mange aussi du Kõya-rôti (tofu congelé puis séché) et du Goma-Dôchu (tofu de sésame). Une manifestation religieuse bouddhiste le lendemain matin clôturera ce super séjour dans ce monastère. Après la visite décrite ci-dessus, je repars par le funiculaire, puis par un train rapide à Nanba et Osaka.
J’ai un rendez vous important avec Saki et Momoko au centre d’Osaka. Saki a vécu une année chez nous à Olivet et est venue tout spécialement de Tokyo pour me voir. Elle m’annonce son prochain voyage et fut ravie de mon invitation en France pour leur voyage de noce. À suivre…
Je remercie Mayu pour son appui si important me permettant de parcourir les 24 Temples, revenir au premier, puis marcher vers les deux temples de Kõyasan et ainsi réaliser l’intégralité du pèlerinage en fermant la boucle des 88 Temples de l’île de Shikoku. (J’avais parcouru 64 Temples il y a 3 ans.) Merci Mayu.
Île Spirituelle Shikoku Henro
Île Spirituelle SHIKOKU HENRO
Le pèlerinage de Shikoku (Shikoku Henrõ) relie en boucle 88 lieux sacrés de Shikoku où il est dit que Kõbõ Daishi (Kukai) 774-835 à approfondi sa connaissance du Bouddhisme. Parcourir les 1200 km est un moyen de se rapprocher de l’état de Satori, entouré par les Temples, la nature, les routes, les paysages, mais aussi les hommes, la culture, les statues de Bouddha.
J’ai réalisé ce pèlerinage comme une aventure spirituelle, en cherchant à respecter la tradition, le protocole bouddhiste en entrant dans chacun des 91 Temples. (88 Temples, je suis retourné au Temple 1 (Ryõzenji) pour fermer la boucle et j’ai visité 2 Temples majeurs à Kõyasan (Kongõbuji et Kõbõdaishi-Byõ) au sud de Naha (ancienne capitale du Japon) sur la Kii péninsule. Ce pelerinage je l’ai fait sans renier ma religion d’origine, je suis catholique, en prenant la tenue vestimentaire du pelerin que je décrirai plus loin. J’ai réalisé ce pèlerinage en 2 étapes: la première il y a 3 ans où j’ai marché du Temple 1 au Temple 35, puis du Temple 46 au Temple 64 et de 68 à 77 soit 64 Temples. Lors de ce tour du monde finir le pèlerinage de Shikoku est un objectif majeur à savoir marcher des temples Gõshõji 78 à Õkuboji temple 88, puis Daikoji 67, Unpenji 66 accessible par un téléphérique qui monte à 1000m, et Sankakuji 65, puis 36 Shõryūji à Iwayaji temple 45, revenir au Temple 1 et les Temples de Kõyasan cités ci dessus. Le temps imparti m’a amené a accepter la proposition de Mayu de circuler des temples 78 a 88 en voiture, c’est la raison pour laquelle j’ai commencé par aller dans ses temples proches de chez elle, Tokushima. Je suis arrivé à Tokushima venant d’Osaka, retour de Tokushima par le ferry pour conclure par les Temples de Kõyasan. Pour des raisons de securité, forte pluie en montagne j’ai été amené à utiliser les transports en commun bus ou train.
Au niveau administratif l’Île de Shikoku se divise en 4 prefectures qui définissent 4 zones appelés lieux de pratique (dojo): Tokushima (Awa) Lieu de réveil spirituel, Kõchi (Tosa) Lieu de pratique ascétique, Ehime (Iyo) Lieu de l’illumination et Katana (Sanuki) Lieu du Nirvana. Ne vous inquiétez pas je ne suis pas arrivé dans un état l’illumination, mais globalement j’étais bien, en forme physique mentale et spirituelle, vous l’avez compris, je n’ai pas réalisé mon pèlerinage dans l’ordre logique du 1 au 88. Il y a 3 ans j’ai du pour des raisons de planning et de temps à consacrer, contourner les zones où les Temples étaient trop espacés les uns des autres. J’ai arrêté mon pélerinage à Matsuyama pour me rendre à Hiroshima en ferry.(lire mes articles rubrique Japon)
L’équipement du pèlerin, apprécié par les japonais quand les occidentaux le portent, est constitué de: bâton du pèlerin, veste blanche qui représente la pureté, chapeau en bambou, étole portée autour du cou, cloche, bracelet objet bouddhique dès plus familiers, le sac blanc où l’on range tout son materiel de pelerin, des étiquettes on l’on inscrit ses voeux, son livre où l’administration du temple tamponera en rouge chaque feuillet representant un temple avec une caligaphrie exceptionnelle en noir. Une boite à bougies et une boîte de bâtonnets d’encens, un stylo.
Faire ce pèlerinage correspond à mon évolution depuis plusieurs années, de ne plus rechercher la performance mais la voie spirituelle, pour mieux me connaître et mieux me comprendre. Au fur et à mesure de mon avancée, de nombreuses questions me viennent à l’esprit: mon passé, ce que j’ai fait, tout ce que Je vois et j’entends notamment provenant de la nature, tout ce qui m’interpelle, et me fait réfléchir, projection sur le futur. Ce pelerinage est pour moi une opportunité exceptionnelle de me trouver, de me retrouver, de retrouver mon père, de penser très fortement à ceux que j’aime et qui sont importants pour moi.
Le pèlerinage m’aide au démarrage de ma retraite, à réfléchir sur mon avenir proche en toute sérénité, à avoir une profonde réflexion sur des proches disparus ou non, à avoir les bons comportements pour préserver ma santé physique mentale et spirituelle, à vivre pleinement sans recherche de confort en marchant en pleine nature, à définir l’essentiel de l’important de l’urgent, ce qui me permet de me positionner sur mes activités dans les prochaines années. (Exemple je veux être disponible pour mes petits-enfants), c’est une priorité et je m’organise en conséquence, je veux passer du temps en montagne, je veux rendre visite à notre fils et belle fille au Canada, je veux passer du temps avec maman que l’on va fêter prochainement pour ses 90 ans.
Un peu d’histoire concernant Kūkai où Kõbõ Daishi. Il fait partie des personnages dés plus important au Japon.il est né à Shikoku, est partie en Chine puis est revenu au Japon avec les enseignements du Mikkyõ. En plus d’être moine, il est devenu spécialiste reconnu en calligraphie, l’éducation, l’art et les travaux publics.(notamment construction d’un reservoir d’eau au centre de l’île). Kūkai est le fondateur de la secte Shingdon. En tant que pèlerin on prend conscience que nous marchons où Kūkai a marché dans sa jeunesse. Son portrait est en première page du livre que je fais estampillé et calligraphié à chaque passage d’un temple.
Je rappelle que j’avais réalisé le pèlerinage du Kumano-Kodo il y a 3 ans et dans le cadre de la première partie de celui de Shikoku j’avais fait l’ascension du Mont Ishizuchi (1381m) sur lequel Kūkai a fait son apprentissage et qui est le lieu où se pratique les cultes aux montagnes sacrées (shugendõ).
Le chemin que j’emprunte est indiqué par une signalétique pas toujours bilingue, difficile donc parfois d’être sur la bonne direction.L’utilisation du GPS MAPSME aide bien.
Mon neveu préféré m’a demandé de rappeler la procédure que j’effectue quand je rentre dans l’enceinte d’un temple et que j’effectue systematiquement:
Je me courbe devant la porte principale en faisant face au Hondõ (temple où la divinité principale est vénérée (Bouddha), puis je me purifie en me lavant chacune des mains et la bouche à l’aide d’une petite coupole avec manche dans la fontaine ou bassin d’eau. Je laisse mon baton de pélerin et mon sac à dos dans un support prévu souvent a côté de la fontaine. Pour signaler mon arrivée je sonne la cloche abritée et impressionnante la pluspart du temps. Ensute je place une bougie que j’allume dans l’armoire transparente, allumé 3 bâtonnets d’encens (1 pour les générations ascendantes, un pour les générations descendantes, et un me concernant comme individu. Je monte les marches du Hondõ, écrit sur l’étiquette image acheté en nombre, mes voeux et la place dans l’urne consacrée. Une donation peut être faite, réciter un soutra.souvent à côté, au dessus du Hondõ se trouve le Daishido où est vénéré Kūkai. On reprend la même procédure que pour le Hondõ. Apres une bonne réflexion interieure, on n’oublie pas de se rendre au bureau d’administration du Temple pour se faire tamponner et calligrafier, notre livre de pèlerin en échange de 300 yens. On récupère son baton de pélerin, son sac et on part vers le temple suivant. Tout un programme n’est ce pas!
Je m’intéresse à l’hébergement en fin de journée ce qui m’a obligé à m’adapter à toutes situations notamment de dormir dans un abri de fortune sans équipement particulier, voir dans une toilette publique d’une plage proche du Temple Shõryuji temple 36. J’ai campé à deux reprises é volant avec un pèlerin qui avait l’équipement, et on peut être hébergé dans l’enceinte du Temple.
Les photos jointes sont celles prises lors de mon retour au Temple 1 Ryozenji par lequel j’avais commencé mon pèlerinage il y a 3 ans.
SANAGOCHI, un si beau village proche de Tokushima
Sanagochi se trouve à 15 km au sud Ouest de Tokushima. La notion de village au Japon inclus toute une vallée. Après avoir parcouru les 11 Temples (78 à 88), Mayu m’emmène dans son village, Sanagochi, ayant préparé ma bienvenue en étant invité chez Tari Tagushi professeur a l’université avec sa femme Hiroko et leurs 2 garçons adorables Genia et Tangi. Toute une expérience que de vivre 2 jours dans cette famille. Le soir de notre arrivée un barbecue avec un ami Takashimi qui s’occupe du développement local. Ce fut un grand moment de partage d’expérience, pour moi la découverte de la vie de tous les jours d’une famille japonaise. Takashimi me prépare un vélo pour aller à Tokushima où je verrai son centre de Congrès et son université. Tokushima est la ville de départ de cette deuxième phase de mon pèlerinage, et sera la ville où je conclurai le pèlerinage en repassant au Temple 1 où j’étais il y a 3 ans.
Que les Japonais dans leur large majorité sont accueillants, se mettent à votre disposition pour vous aider. Les étrangers les intéressent, surtout quand vous les informez que vous ètes français.
Le 2 mai nous partons vers le centre de l’île où apres un dîner dans un restaurant typique japonais (un client m’offre du Saké), nous nous rendons chez les parents de Mayu, Yoshihiro son papa, Mieko sa maman. Le lendemain petit déjeuner traditionnel avec la MISO soup, et du Natto que j’ai aimé lien que l’on m’ait averti que la pluspart des occidentaux n’aime pas Le lendemain je marcherai vers 3 Temples non effectués il y a 3 ans.
Pelerinage SHIKOKU Henro
Le Pélerinage SHIKOKU Henro est en cours d’homologation par l’UNESCO, pour être inscrit comme Patrimoine Mondial (World Héritage): les 88 Temples et le chemin des Pèlerins. Le Shikoku Henro pèlerinage offre un parcours en boucle, magnifique de 1400km traversant 4 Préfectures et reliant 88 Temples qui sont en relation avec Kõbõ Daishi dit Kūkai. Le Shikoku Henro est un voyage spirituel entrepris par de nombreuses personnes de differentes façons. « C’est un bien culturel vivant ». Et bien mon projet se réalise je vais finir de parcourir les 24 Temples qui me restent, pour finaliser mon pèlerinage des 88 Temples de Shikoku. Claude devient un « Henro ».
Le cérémonial de notre parcours dans un Temple se déroule de la façon suivante: on rentre par porte (porche) principale en s’inclinant 3 fois, puis on se dirige vers la fontaine pour se purifier les mains et la bouche à l’aide d’une coupelle. Je laisse le bâton de pèlerin et mon sac, puis me dirige vers la cloche pour la faire sonner marquant notre presence. Je vais vers le Temple principal pour déposer 3 bâtonnets d’encens et une bougie que j’allume. Puis je monte sur le perron du Temple, m’incline et fait ma prière. Les bouddhistes récitent un mantra. On dépose dans une urne notre voeux inscrit sur une feuille prévue que le pèlerin à en nombre suffisant. Une urne recoit les donations. On recommence la même procedure au Daishi ou Kukai Temple. Apres ma prière je me rends au bureau du Temple pour faire estampiller mon livre de pèlerin en échange de 300 yens. Puis je reprends mes affaires m’incline une fois pour sortir par la porte principale. Les pèlerins peuvent venir groupés, ils recitent le mantra ensemble.
Je vous montre quelques photos significatives des 11 premiers Temples visités du 78 (Goshoji) au 88 (Okubuji). Les jardins ou parcs sont particulièrement bien entretenus. C’est un vrai plaisir que de marcher dans ces jardins dont les rhododendrons multi couleurs sont en pleine floraison. Cela incite au recueillement, à une réflexion intérieure, à penser à ses proches, à notre mère Terre pour une bonne prise de conscience à sa préservervation, pour que la PAIX reigne dans notre monde… on entend que les bruits naturels du vent qui remue les branches, des oiseaux, de l’eau qui coule en cascade…
Le Bouddhisme au Japon fut introduit vers les années 540. Pendant la Tenpyo période 729-749 et plus tard, Kūkai organise des enseignements et des causeries pour le commun des mortels. En ce moment, c’est seulement au Japon et au Tibet que Mikkyõ fait partie de croyances par des gens qui font vivre cette religion et font poursuivre des recherches académiques.
Ces 11 Temples parcourus, Il me faut maintenant revenir en arrière pour parcourir les Temples 65 (Sankakuji), 66 (Unpenji) 67 (Daikoji), puis les Temples 36 (Shouryuji) au Temple 45 (Iwayaji), et ainsi j’aurai realisé le pèlerinage en son entier. C’est mon défi des 10 prochains jours réalisant cette fin de parcours seul, Mayu devant rentrer. Je précise qu’il y a 3 ans dans le cadre du pelerinage Kumuno Kodo, je suis allé a Kõyasan et j’ai gravi le Mont Kõya qui est le siège d’une section du Bouddhisme, le Shingon. Kõyasan est le lieu où mourut Kūkai/Kõbõ Daishi. (je précise cela car de nombreux pèlerins vont à Kõyasan avant ou après avoir réalisé le pèlerinage des 88 Temples de Shikoku.)
Osaka
J’arrive par avion à Osaka. L’aéroport est bien organisé, aucune difficulté pour trouver un bus qui me rend directement à la gare centrale d’Osaka, Osaka Station City . Il faut aller vite car j’ai rendez vous avec ma nièce Frédérique, la fille de Luc, le frère d’Émie. Je dois réserver mon billet de bus pour Shikoku plus précisément Kokubunji où j’ai aussi rendez vous, demain avec Mayu l’amie de Mari. Mari est la conjointe de Pawel chez qui j’étais en New Zealand, vous suivez… ( VOIR les articles sur la NZ). Grâce à messenger Frédérique me donne rendez vous aux statues géantes sur la grande place d’Osaka Station City. Quelle belle rencontre qui devait se faire, Frédérique partant pour Tokyo demain et moi partant pour l’Île de Shikoku finir le pèlerinage démarré il a 3 ans. J’ai beaucoup apprécié cet échange très positif avec Frédérique, elle a travaillé le week end à Montréal en plus de sa semaine pour payer son voyage. On se reverra en juin chez Antoine mon fils…
Quelle ville, plutôt une mégalopole, j’y étais il y a 3 ans lors du voyage pour l’ascension du Mont Fuji, du pèlerinage Kumano Kodo, et le démarrage du pèlerinage des 88 Temples de Shikoku qui est un de mes objectifs principal de mon Tour du Monde: le terminer. (Voir articles Japon)
Okinawa Naha my last day
Plutôt que de rester dans les îles paradisiaques de l’archipel de Shikoku, j’ai opté pour une visite culturelle de Naha la capitale: le Musée d’Okinawa Prefetoral et Art Museum, puis toujours à pied je me suis rendu à Shurijo Castle et son parc.
1Museum et Art Museum: le Musée d’une architecture monumentale tout en beton gris de prime abord ressemble plus a une prison, il permet de découvrir l’histoire d’Okinawa. Une reproduction de l’homme <Minotogawa> si j’ai bien compris les fragments retrouvés au sud de l’ile datent de plus de 20000ans. Une presentation de Miruku God m’attire, il porte un masque qui ressemble a Hotei deity. Le Dieu vient de la Terre Niraikanai, une maison mythique (derrière la mer). Il apparaît lors de la saison de la moisson et apporte la joie et beaucoup de graines… On voit aussi la reproduction de bateaux, de scènes de vie anciennes.
-Art Museum: Grandchildren de Tsuguharu Finir à 1938, Dressés in White Bo n gars de Sont un Nadoyama 1946 femme habillé d’un costume tra ditionnel Ryukyuan., Runway de Masayoshi Adaniya qui peint une action militaire américaine en < White abstraction>, ASA Woman de Chikako Yamashiro 2008… 2 Shurijo Castle Naha qui est un témoignage de la splendeur du Roi Ryukyu. Couleur rouge et architecture d’influence chinoise en rénovation construit il y a 500 ans, et rénové. On peut voir gravé et peint des dragons dorés… Je visite les pièces toujours utilisés par le roi. Les cérémonies de nouvelle année s’y déroulent et le parc est resté très nature, splendide le tout enfermé par des remparts.
Je ne peux tout faire et faute de temps je ne vais pas visiter ni l’aquarium de Okinawa, un dès plus important et dès plus beau du monde, ni le Okinawa Leave Hall, mais dans mon premier article d’Okinawa je vous ai décrit le Memorial Museum qui relate la bataille d’Okinawa qui a laissé une peinte et un souvenir triste, et dont il est fait souvent référence la population d’Okinawa ayant été victime de cette deuxième guerre mondiale.
Tokashiki Île de l’archipel d’Okinawa
Le jour de mon anniversaire je me suis payé le luxe de réserver 2 jours dans une des 150 îles que constituent l’archipel d’Okinawa. Climat subtropical, Okinawa est à la hauteur de Taïwan à mi chemin entre Le Japon et Taïwan. L’influence de la Chine, du Vietnam, des Philippines et des îles du Pacifique où Okinawa se trouve au nord, quand la New Zealand se trouve à l’extrême sud. En volant de Auckland à Okinawa je suis passé de l’hémisphère Sud à l’hémisphère Nord. Lors de la conception de mon Tour du Monde j’avais beaucoup hésité, îles de Polynésie françaises, Hawaï, la Nouvelle Calédonie que j’ai survolée…, et bien J’ai opté pour Okinawa pour deux raisons: la première concernant la thématique de la longévité, la deuxième, me rapprocher de l’île de Shikoku au sud Ouest d’Osaka. Alors quand j’appris qu’à 2 heures de bateau de Naha la capitale d’Okinawa, je pouvais atteindre une île paradisiaque, je n’ai pas hésité. Je réserve le bateau et un guest house sur l’île Tokashiki au sud Est de Naha. Le temps était nuageux mais l’accueil du propriétaire qui m’a amené directement sur la plage Aharen, m’a loué masque tuba et palmes pour que je découvre les fonds sous marin, les coraux et les poissons multi color. Un bonheur avec une eau à 20°environ. Attention au coup de soleil me souffle Émie. Je me protege et fais d’une pierre deux coups en nageant tout habillé (mes affaires commencaient à faire sales). Dommage Antoine n’était pas à côté de moi pour me dire que mon S8 peut prendre des photos dans l’eau. Il suffit de le rincer en sortant par de l’eau douce me dit un jeune québécois rencontré le lendemain. Alors j’ai pris des photos de photos de fonds sous marin. (Antoine me confirmera par la suite que le S8 n’est pas conçu pour aller sous l’eau…) Dans le bateau je suis attiré par un Japonais qui porte un Tee shirt rouge <100km de Fukushima>, Yukihiro Nishino nous sympathisons immédiatement quand je lui montre le Tee shirt que je porte <finisher des 175 km Ultra-trail du Mont-Blanc>. C’est son rêve que de s’inscrire à cet Ultra-trail… sa jeune compagne Miyako sert d’interprète. On se retrouve sur la plage, il m’invite au lokout Kubandaki prendre une bière pour 18:00. Je n’avais pas réalisé que ma Guest house est à 6km. Que cela ne tienne je pars en marchant pour rejoindre la plage et le lokout. Ils arrivent comme prévu et on boit deux bières locales d’Okinawa. La pluie menace, on descend au village, on choisi une table à l’extérieur mais protégée … et l’orage éclate. Un jeune couple nous rejoint, Anau Akuba est modèle à Tokyo et lui travaille dans la mode, puis un couple de français journaliste , Laurent Geslin et sa compagne, nous offre nougats et bières. Une ambiance fraternelle grâce à la personnalité de Nishino qui encourage les rencontres. Quel bel échange international dans la joie et la bonne humeur arrosé de bonnes bières. L’orage cesse et je repars à pied en pleine nuit vers 9:30 rejoindre ma Guest house. Rien ne m’arrête, pour moi tout est possible surtout quand on priorise l’échange la convivialité, l’écoute et le respect. Top soirée. Le lendemain le proprio m’amène à la deuxième plage: Tokashiki beach en me promettant que je verrai des tortues de mer. Mais le temps est très nuageux, l’eau est relativement fraîche, je n’ai pas d’équipement et voyant de petits groupes avec combinaison de plongée… Je me dis que je ne verrai pas de tortues cette fois-ci. (J’ai nagé avec les tortues au Mexique, alors je ne suis pas déçu). Le soir je reprend le bateau pour Naha ayant hésité à rester mais j’ai privilégié la visite du musée et du château et je ne le regretterai pas. Vous voyez à travers mes anecdotes mon voyage est d’une grande souplesse, grande liberté. En fait je n’ai réservé que les voyages en avion qui définit les lignes forces de mon Tour du Monde. Arrivé à destination je réserve quelques nuits de Guest house ou Backpackers pour me laisser libre de décider le détail de mes visites…
Okinawa, recette pour vivre longtemps en bonne santé
Le propriétaire de la Guest House où je me trouve à Okinawa, m’invite à découvrir un restaurant à environ 15 ‘ à pied. Me voilà parti à sa découverte sur la base d’indications pas très précises. En tout cas, là où il m’a été indiqué je décide de choisir un petit restaurant, Daihuku sur Okiedori street. Je ne vais pas le regretter…
Je commande après que la cuisinière m’ait présenté 3 plats differents, une soupe de vegetaux frais du jardin appelé SOBA spécialité d’ Okinawa, très populaire. Cette soupe est à base de brocolis, salades, divers vegetaux, de nouilles locales, gingembre, d’algues marines, du poisson <bonito>, un petit morceau de porc, accompagnée pour ceux qui le souhaitent de ORION popular draft beer from Okinawa.
Aloibera plante verte voir photo pour me protéger de coup de soleil , et aussi utilisé en cosmétique. Je me frotte la peau du visage et des bras. Elle me sert ce même Aloibera en salade avec une sauce spéciale pour cacher le goût un peu amer.
Je conclus ce repas delicieux par du pain perdu, une tomate fraîche et du saké d’Okinawa appelé Awamori. Je suis en forme et j’ai rajeuni de 10 ans!!!