Tour du Monde 2018

Suivez en direct mon nouveau roadtrip en cliquant ici : Tour du Monde 2018.
Tour du Monde 2018
Bangkok, Thaïlande - 2 mars
Sydney, Australie - 7 mars
Christchurch, Nouvelle-Zélande - 22 mars
Okinawa, Japon - 22 avril
Osaka, Japon - 27 avril
Vancouver, Canada - 14 mai
Alaska, États-Unis - 16 mai
Montréal, Canada - 29 mai
Reykjavik, Islande - 5 juin
Paris, France - 12 juin

Tour du Monde 2018
Église au bord du lac Tekapo en Nouvelle-Zélande

Nature pour les Chrétiens, les Premières Nations, les Bouddhistes

Compte tenu de ma réflexion sur la nature, je me lance dans l'aventure d'un petit exercice de comparaison entre l'approche Chrétienne, celle des Premières Nations au Canada puis des Bouddhistes. 

1 En premier lieu, je fais référence à la Sainte Bible, l'Ancien Testament, La Genèse 1-2 <Dieu dit: Faisons l'homme à notre image selon notre ressemblance, pour qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l'homme à son image: Il le créa, à l'image de Dieu, homme et femme Il les créa. Dieu les bénit et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez vous, remplissez la terre et soumettez-là. Dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui rampe sur la terre.> À partir de de cette genèse, le latin mais aussi l'homme occidental en général, a une relation avec la nature de domination. La nature est au service de l'homme qui a toutes les facultés pour la maîtriser. L'exemple parfait de cette approche sont les jardins Le Notre, grand jardinier de Louis XIV, jardins particulièrement bien ordonnancés où les espèces végétales sont totalement maîtrisées par l'homme, ainsi que l'eau dans de grands bassins, et les êtres vivants qui vivent dans cet environnement. Les forêts qui ceinturent les châteaux sont aussi l'expression d'une nature maîtrisée par les chasses organisées par les seigneurs revenant avec leurs trophées. La France vue du ciel est un vrai jardin paysager, façonné et entretenu par l'homme. La notion de risque naturel est peu perçu, et les investisseurs en tiennent peu compte dans leur décision d'acquisition immobilière , même le risque d'innondation n'alerte pas suffisamment. Aujourd'hui, l'homme occidental dispose de la Terre et de la nature comme bon lui semble. La terre pour lui est inépuisable en ressources et il ne mène aucune réflexion sur les conséquences pour les générations futures. Seulement depuis peu, les changements climatiques, les catastrophes dites naturelles les interrogent individuellement et collectivement, mais peu de décisions sont prises, à l'exception de conférences de l'ONU qui alertent … 

Pour résumer les chrétiens considèrent la création comme une œuvre confiée par Dieu à l’homme pour qu’il en soit le gérant ou l’intendant.

2 Pour les Premières Nations, les hommes font parti de la nature, il n'y a en rien un concept de domination. Par exemple, l'arbre n'est pas un simple objet, il assure la survie de l'homme: car il est source de chaleur, de médicaments, de nourriture…grâce à son bois, je peux marcher sur la neige et glisser sur l'eau…si l'arbre n'est pas là l'homme n'est plus là, il ne peut survivre. L'homme des Premières Nations incarne l'harmonie et l'intégration avec, et, dans la nature. L'homme est en relation harmonieuse et respectueuse avec la Terre-Mère et ses ressources. Cette relation ancrée depuis la nuit des temps, repose sur les connaissances et les savoir-faire qui touchent à tous les aspects de la vie des peuples des Premières Nations. Ce message des Innu de la Zone Nordique est particulièrement évocateur de cette idée :

Notre Terre,

Nous prenons soin de toi

nous veillons sur toi

Car tu nous guéris

Nitassinam, notre terre lieu sacré de vie 

La connaissance des Premières Nations sont le  support des pratiques traditionnelles liées à la chasse, la pêche, à la cueillette des fruits sauvages et de plantes et à l'agriculture ainsi que celles liées à la préparation de médecines, au développement de multiples technologies de transport et d'habitation, ainsi qu'aux systèmes social et politique. Ces pratiques ont largement contribué à l'établissement et à la survie des Européens. Aujourd'hui, les Premieres Nations ont su protéger et conserver les valeurs et pratiques traditionnelles d'occupation du territoire. Les Premières Nations croient qu'il est primordial de préserver et protéger le lien sacré avec la Terre mère. Le respect des écosystèmes et de la biodiversité, dont les Premières Nations font parties intégrantes, est essentiel pour toute survie des pratiques culturelles et économiques. La légende iroquoienne des 3 sœurs, stipule que les 3 sœurs étaient de belles femmes qui aimaient se retrouver, par analogie aux 3 plantes formant autant de divinités, regroupées dans un même espace: le maïs sert de tuteur aux haricots que ses longues feuilles protègent la courge du soleil et du vent. Quant aux feuilles de la courge, elles préviennent l'assèchement du Soleto limitent la croissance des mauvaises herbes. Le haricot fixe l'azote de l'air et enrichit le sol. 

3  Pour les Bouddhistes, l’homme n’occupe pas une place prépondérante dans la nature. Ils ne font pas de discrimination entre l’être humain et les autres espèces animales, entre les vivants et les non-vivants. Les êtres vivants et les choses constituent un tout intimement lié, interdépendant.
Lorsque le Bouddhiste voit ou imagine des animaux blessés ou tués pour le simple plaisir, des rivières et des fleuves pollués par des populations égoïstes et insensibles à la conservation de la nature, le bouddhiste souffre. Il souhaite que se réalise ce vœu de Bouddha Sakyamuni exprimé dans le Metta Soutra ou Le discours sur l’amour :
 
« Que tous les êtres vivants
soient en sécurité et en paix,
les êtres forts ou frêles
grands ou petits,
visibles ou invisibles,
proches ou lointains,
déjà nés ou encore à naître… »
 
Par ailleurs, le bouddhiste est conscient que la nature, si elle est bien traitée, peut se révéler pour lui-même et son prochain, une ressource inépuisable. Aussi, c’est avec amour et respect qu’il la protège. Il se sent responsable de la nature et il en use avec soin, en pensant aux autres et à toutes les générations d’hommes et de femmes à venir. Il se rappelle également le deuxième précepte bouddhique qui incite à ne pas voler et il se répète ce vœu : « Je m’engage à pratiquer la générosité… Je suis déterminé à ne pas voler et à ne rien posséder de ce qui appartient aux autres. Je respecterai la propriété des autres mais les empêcherai de s’enrichir aux dépens de la souffrance humaine ou de la souffrance des autres espèces sur terre ».
Le bouddhiste trouve le bonheur en s’efforçant de faire la différence entre le nécessaire et le superflu et en sachant résister à la tentation de toujours posséder et consommer davantage. Ce faisant, il évite d’exploiter la nature et de polluer l’environnement.
Le bouddhiste est sensible aux problèmes environnementaux notamment à ceux de la surconsommation et de la pollution. Aussi, il essaie d’aider autrui, par sa façon de vivre, à adopter des comportements respectueux de la nature et des êtres humains. Il n’hésite pas à partager ses connaissances et à se faire persuasif. Il croit que c’est par l’éducation et non par la confrontation qu’on en arrive à éveiller chez les autres la conscience environnementale.
Mon expérience au Japon (voir mes carnets de voyage au Japon), confirme ce respect de la nature, ce sentiment de sécurité qui règne partout, ce respect des autres, d'assurer le meilleur service, avec un sentiment fort de devoir accompli. 

 

 

 

Montréal, Jardin Botanique, Jardin des Premières-Nations

Nous vivons un monde extraordinaire, grâce aux moyens modernes de communication, on peut se transplanter d'une partie à l'autre du grand village mondial. De Tokyo, après un bref passage à Olivet et Paris, me voilà à Montréal grande métropole canadienne du Québec. Ici je suis chez moi, j'aime le Canada et le Québec plus particulièrement. Vous avez certainement pu découvrir dans Montagnes Sacrees, mon propos sur le Mont Tremblant . En prolongement de cette approche concernant l'aménagement d'une grande station de villégiature entre Montréal et Ottawa, et prémisse de mon voyage à Vancouver (autre metropole canadienne de l'ouest en Colombie Britannique, tournée vers le Pacifique) je vous présente mosaïcultures et le jardin des Premières-Nations qui  se trouve dans le splendide jardin botanique de Montréal, au côté du jardin japonais, du jardin chinois, de la Maison de l'arbre, de l'Arboretum, du Centre sur la biodiversité de l'Université de Montréal, et de l'insectarium en prolongement du Parc Olympique avec sa tour et son stade (conçu par Taillebert) et du splendide parc Maisonneuve.

Mosaïcultures Internationles Montréal 2013 de retour à Montréal, présente Terre d'Espérance, circuit spectaculaire de plus de 2 km de long ponctué d'une cinquantaine sculptures végétales remarquables, en plein cœur du jardin botanique. Venus d'Asie, des Ameriques, d'Europe et du Moyen-Orient plus de 200 horticulteurs/paysagistes se disputent le grand prix d'Honneur du Jury International et le prix du Grand Public. Plus grande que nature, la Mosaïcultures, art complexe et raffiné, rappelle la sculpture pour sa structure et son volume, emprunte à la peinture sa palette de couleurs, et utilise les principes de l'horticulture dans un Environement vivant, en constante évolution. Cette compétition internationale se déroule tous les 3 ans dans une ville choisie par le Comité International. Le thème de l'édition 2013, Terre d'Espérance, fait valoir l'importance de protéger la biodiversité de notre planète. Pour réaliser les œuvres, les pratiques de Développement Durable sont favorisées. Les photos ci-jointes vous montrent quelques unes de ces œuvres monumentales. 

Florent Vollant, porte-parole du jardin des Premières-Nations nous lance un message: <Partager notre fierté dans le respect des différences> c'est un artiste innu (auteur-compositeur-interprète) natif de Maliotenam sur la Côte-Nord. Ce jardin à été créé à partir d'une large consultation des peuples autochtones (11 premières nations du Québec). Les québécois, le monde entier découvre l'apport des Premières Nations. Combien font le lien entre le sirop d'érables et les Attikamekw, entre le maïs et les Mohawhaks? 

Le message le plus fort, le plus important des Premires-Nations concerne la relation qu'ils ont avec la nature: ils sont en <communion avec la nature, car partie intégrante de la nature>. Par exemple l'arbre n'est pas simplement un objet, il est beaucoup plus car la survie de l'homme en dépend: l'arbre est source de chaleur, de médicaments, de nourriture,… <Grâce à son bois, je peux marcher sur la neige et glisser sur l'eau… si l'arbre n'est plus là, je ne suis plus là>. Compte tenu de la tradition orale de la culture autochtones, le jardin des Premières-Nations contribue à preserver leurs connaissances pour les transmettre aux générations futures.  C'est l'harmonie avec notre <Terre –  Mère > qui prévaut dans sa conception au cœur du jardin botanique, en bordure des jardins Japonais et de Chine, sur un espace planté de 2,5 hectares, représentatif des 3 écosystèmes du Québec: forêt de feuillus (Iroquois vivant en villages permanents), forêt de conifères (Algonquins nomades), la zone nordique (territoire des Inuits). À l'intérieur de chaque zone représentant chacun des écosystèmes, sont présentés les connaissances et savoir-faire des peuples autochtones. Est célèbré ainsi la contribution des peuples autochtones à l'agriculture notamment le maïs, les courges et haricots. Message sur < Notre Terre: Nous prenons soin de toi, car tu nous nourris. Nous veillons sur toi car tu nous guéris. Nitassinam Notre Terre, lieu sacré de vie.> Un Toit-Sentier flottant, pavillon contemporain, s'inspire de la notion de parcours qui est au cœur de la vie des Premières Nations. Comme tout ce qui touche la nature, le jardin des Premières Nation est d'une apparente simplicité, et d'une déroutante complexité. 

Les Premières Nations nous invitent à revoir nos principes compte tenu de ce que Hubert Reeves affirme dans le pavillon de la biodiversité du parc botanique de Montréal : <Notre impact aujourd'hui est énorme. Nous sommes en mesure aujourd'hui de réchauffer la planète, d'acidifier les oceans, de polluer l'air le sol et l'eau sous toutes les latitudes, d'éliminer entièrement  des centaines d'espèces animales végétales, de provoquer l'érosion de la biodiversité.> On peut découvrir le jardin des Premières Nation, OTHERA, au cœur de l'Europe, en Moselle dans les jardins Fruitiers de Laquenexy ayant pour ambition de protection du patrimoine horticole et des techniques anciennes. Ainsi le Jardin Botanique de Montréal s'intéresse à la technique des pommes marquées, tandis que les Jardins Fruitiers de Laquenexy cherchent à enrichir leurs collections, de nouvelles variétés de fruits originaires de l'Amerique du Nord. C'est le monde des jardins… qui parle le même langage, celui de la beauté du monde végétal de Montréal à New York, Singapour, Tokyo … des hommes partagent leurs passions, leurs rêves concernant le lien privilégié qu'ils entretiennent avec la nature. Allons visiter le jardin Ohtehra, et voyageons en territoire amérindien en Moselle. 

 Quelle coïncidence! Comment interpréter ce signe: dans ce même parc botanique est présenté le pavillon du Japon, où se trouve à l'entrée la cloche de la Paix offerte par la ville d'Hiroshima à la ville de Montréal. J'étais il y a 10 jours à Hiroshima où j'ai vu la stèle offerte par la ville de Montréal à Hiroshima (voir  l'article Hiroshima sur mon voyage au Japon)

Tokyo et le retour

Je parcours la plus grande conurbation du monde, mégalopole, le Grand Tokyo comprenant 98 municipalités dont Tokyo et Yokohama, les deux villes les plus peuplées du Japon. En partant du Palais Impérial, il faut parcourir près de 80 km pour en sortir, ces 38 millions d'habitants qui vivent dans l'ordre, le respect des autres, impressionnante de modernité, et de respect des traditions dont le Palais Impérial en est la représentation symbolique. C'est aussi le lieu où le PIB total est le plus élevé au monde, devant New York, Impressionnant !!!

Je traverse les jardins du Palais Impérial, pour ressentir cette tradition à partir du pont Nijubashi, où l'on voit sur la hauteur le Palais Impérial. En fond de parc se côtoient dans le quartier Marunouchi les immeubles d'affaire, et ceux du gouvernement central japonais, mais aussi le théâtre Impérial d'un style occidental, le forum international de Tokyo. On peut dire que c'est le centre de Tokyo. 

Je visite le musée Yushukan, qui se trouve dans le domaine du Yasukuni Shrine, réalisé  en l'honneur de ceux qui donnèrent leur vie pour le Japon. Ce musée retrace à partir des Samouraïs l'histoire du Japon et les deux guerres mondiales. Il est particulièrement intéressant, mais à juste titre très controversé, car 14 criminels de guerre ont été rajoutés dans la liste des 2 millions de japonais qui sont tombés pour faits de guerre (dont des dirigeants nippons reconnus coupables de crimes de guerre) ??? Allez voir le dernier film qui va sortir sur les écrans français et du monde du réalisateur japonais Hayao Miyasaki : Taze Tachimu – Le vent se lève, qui s'articule autour du destin de Jiro Horikoshi (1903-1982) concepteur du fameux Mitsubishi A6M Zéro, avion associé à la sombre période du militarisme nippon des années 1930-1940. (Voir article du Monde du 3 septembre 2003 culture p13). Je n'en dis pas plus, car j'ai le projet de rédiger un article avec les photos que j'ai prises du camp de concentration Auschwitz en Pologne, le musée de la Terreur de Budapest, le musée d'Hiroshima ainsi que le musée Yushukan de Tokyo.  Attention aux thèses révisionnistes de tous bords …

Le lendemain, je fais une longue marche dans le quartier Ginza (autour de l'intersection Cho-Dori St et Harumi street) où se succèdent les grands magasins, remplis d'histoire et de tradition, avec de prestigieuses boutiques dont les immeubles sont conçus par les plus grands architectes internationnaux: Shiseido par Ricardo Bofill, Hermès par Richard Rogers, … Yamaha, Sony, Guerlain. Se trouve aussi le grand théâtre de Tokyo Takarasuka (qui joue exclusivement des opéras Takarasuka). Je me dirige vers le prestigieux quartier d'affaires ultra moderne Shiodome, avec l'immeuble Dentsu, Shiseido, de la télévision NTV tower, World trade center, des hôtels … Comme affirment certains slogans <New culture rencontre les bonnes vieilles traditions>. C'est peut être là, la force des japonais qui savent allier histoire/tradition avec modernisme/projection sur le futur. On voit la tour de Tokyo construite en 1958, dont je regrette de ne pouvoir y monter, faute de temps, pour jeter un regard circulaire de la plus grande conurbation du monde en pleine baie de Tokyo. Quelle dynamique de développement, avec des chantiers discrets mais souvent énormes. Convergence d'analyse intégrant la construction d'immeubles de toutes sortes de fonction, ̈̈avec les infrastructures notamment routières et ferroviaires. Grandiose, impressionnant .

Le lendemain, je visite le quartier Ueno: immense parc où se trouve regrouper le Zoo, des Temples, des musées importants: musée national de Tokyo, splendide, de collections asiatiques sur le Bouddhisme notamment des sculptures; musée  des pays occidentaux conçu par l'architecte Le Corbusier présentant son film, ses sculptures peintures mais aussi celles de Picasso, Buffet, Braque…l'esprit nouveau, nature source de création, vers un art de synthèse… 

Voilà c'est ici que se termine mon extraordinaire périple de 2 mois à travers le Japon. Plus de 500km à pied, l'ascension du Mont Fuji, deux pèlerinages prestigieux: le Kumano Kodo et les 88 Temples de Shikoku, la visite d'Hiroshima, de Kyoto, Nara, Osaka, Nagoya et Tokyo. Je ferai une synthèse de mes 37 articles, qui sera traduite en anglais et espagnol. Maintenant, je change de continent… En effet, après un bref passage à Paris je me rends à Montréal puis Vancouver, l'autre côté du Pacifique… Suivez mon périple sur mon voyage au Canada. 

 

Nagoya sous l’angle artistique

Amenée par Yuka accompagnée de Mitsuki et Masaki (qui me rapporte mon sac avec les affaires chaudes utilisées  pour l'ascension du Mont Fuji), nous parcourons l'exposition originale sur le <gold Fish>. Une fille d'attente de 3/4 d'heure, pour voir ses poissons mises en scène,  avec des effets de forme, de couleurs et musicaux (les japonais l'appellent l'art Kingyo aquarium). Thematique à la mode car reprise par le même artiste dans le grand magasin Mitsukoshi, et le Showroom de Sony à Tokyo.

C'est un bonheur que de regarder le défilé du festival (plusieurs troupes, composées essentiellement de jeunes particulierement motivés, souvent les thèmes font références au bouddhisme). On mange dans un restaurant spécialisé <monjayaki et okonomiyaki>, on  est rassemblee autour d'une plaque chauffante et on fait chauffer nous même la préparation qui nous est amenée. Excellent et cela met une bonne ambiance, je finis par un kakigoori parfum thé vert. On revoit la tour Toyota et celle torsadée de l'école de la mode dont l'architecte était le grand-pere de Yuka. 

Un couloir deplus de 800m est animé d'effet visuel avec plusieurs thématiques autour de la ville, les champs, les animaux, les mammifères marin… 

Osaka

 

Je remonte vers le nord, pour me rendre à Osaka, Nagoya puis Tokyo. Je presente les photos d'Osaka, où je ne suis resté qu'une journée et une nuit. Une ambiance super, on va dîner dans un restaurant typiquement japonais à base de poisson. Je me régale. Visite du Château d'Osaka et un temple, avec Hung Maca, jeune Taïwanais avec qui je parcours depuis 3 jours, Hiroshima et maintenant Osaka. Nos chemins se separent dans le métro. Le fait de partir seul, favorise les rencontres. Je me dirige vers la station de métro Tanimachi 6 chrome chez S, un charpentier qui travaille sur les chantiers, couch guest qui habite une maison ancienne, en plein cœur d'Osaka. Décidément, le couch surfing me donne que des surprises positives. Je rencontre dans cette maison un jeune couple anglais, un slovaque, 20 ans à peine, et particulièrement intéressant. Nous avons reçu à Olivet, en tant que guest couch surfing, un américain, Charles avocat et agriculteur, (qui a participé à notre conseil municipal d'Olivet), et qui vient de m'adresser un message pour nous inviter chez lui au nord de New-York, proche de Montréal nous dit il à peine 400km… Couch surfing une autre façon de voyager au contact de la population locale.
 
Osaka, très grand port, deuxième agglomération du Japon, est une ville surprenante de modernité, de dynamisme urbaine. La ville se transforme en se densifiant sur plusieurs pôles moteurs de croissance urbaine et de développement. C'est une ville fantastique, attractive la nuit, assez chaotique, gigantesque. La quartier Umeda n'en finit pas de se transformer, grandes tours interconnectées avec la station JR, le métro, bien développé, propre, moderne. Un chantier énorme vient de demarer par la demolition d'hangards, les voies ferrees sont enlevées…Osaka est traversée par plusieurs rivières dont la principale est la Yodo, qui se jette dans la baie d'Osaka Océan pacifique (au sud l'ile de Shikoku que vous connaissez maintenant grâce au pèlerinage). C'est une des régions les plus productives du monde, siège de nombreuses sociétés. À titre d'exemple, Panasonic à un centre important, un show room ouvert au public, des films sur un écran demi circulaire présentent le way of life japonais avec un slogan: <A better life, a better world, life is beautiful>, et je rajoute, Vive la Vie, la Vie est Belle. Les Japonais ont un sens aigu pour l'art culinaire. Le peu que j'ai vu de télévision montre l'importance des émissions sur la préparation de mets des plus variés et bons, avec des spécialités dans plusieurs régions. J'ai maigri, certainement grâce aux marches que j'ai faites (plus de 500km), mais aussi grâce à la qualité de la nourriture. 
Visite d'un Temple, où visiblement une manifestation venait de se produire, de nombreux bénévoles démontant les infrastructures, et nettoyant le site. 

 

Hiroshima: Miyajima, château, musée des arts.

Miyajima est un des sites les plus exceptionnels du Japon. La <Tori gate> symbolise à elle seule le Japon, à travers son histoire, ses religions, et ses traditions. Le rouge/orange de la Tori, le bleu de la mer et celui du ciel, contrastant les uns les autres avec le vert de la forêt, c'est émouvant, magnifique. Rempli de spiritualité, car plusieurs Temples marquent le territoire: Itsukashima Shrine, Daishon Temple, Tokujuji et Shinkoji Temple, sont au pied de la Montagne Sacrée Misen. Miyajima est une île que l'on atteint par bateau (courte traversée), de la gare de la street-car (tramway) qui est le terminus de la ligne qui longe le littoral venant de la gare d'Hiroshima. Heureusement que nous sommes arrivés assez tôt car la marée est importante, et le Tori est plus beau les pieds dans l'eau. 

 
Le Temple Daisho-in est un des plus prestigieux temple Shingon (secte importante du Bouddhisme). Au 12 ème siècle, l'empereur Tobago fonda son hall de prière dans ce temple. On voit de nombreuses représentations de déesses Bouddhistes. Lors de mon pèlerinage des 88 Temples de Shikoku (lire les articles précédents), nombreux étaient ceux originaires de la création de Kukai (Kobo Daishi), fondateur de la secte Shingon (qui est aussi un des 3 grands calligraphe du Japon).
 
J'ai fait l'ascension du mont Misen, montagne sacrée. Ce mont est situé au centre de l'île Miyajima. La montagne fut désignée en tant que site sacrée par Kukai, pratiquant ses exercices ascètes pendant 100 jours durant l'automne de l'année 806. On voit très bien le mont Misen du Château d'Hiroshima, et du 8 ème étage de mon hébergement. Du sommet du mont Misen on bénéficie d'une vue magnifique sur toute la baie d'Hiroshima et on devine au loin les sommets de l'île Shikoku, et la ville d'Hiroshima. Je suis particulièrement content d'avoir gravi 3 montagnes sacrees: le mont Fuji, le Ishizuchi, et le mont Misen. 
 
Visite du Château d'Hiroshima, dans le même style que les précédents, qui a subit une histoire mouvementée: au départ un Temple (Honganji), qui eut une grande influence jusqu'en 1580. Il fut donné à Nobunaga Oda pendant sa campagne d'unification. Il brûla complètement. Après sa mort, Hideyoshi (Toyotomi) pris le contrôle des affaires politiques et décida la construction du château sur le site du Temple. Après la mort de ce dernier, c'est Tokugawas qui a le pouvoir et le château tomba en ruine au cours de la guerre en 1615. Le site fut utilisé par l'armée , et à la demande des résidents la reconstruction de la tour principale fut décidée en 1931. Le Château bénéficie d'une double  protection de muraille (dont la taille de certaines pierre est impressionnante), et ceinturé d'eau. Le parc qui l'entoure fait plus de 100 hectares. C'est dans ce parc que j'ai pu voir le deuxième arbre identifié comme ayant survécu à la bombe atomique (Kurogane holly tree, à 910m de l'hypocentre). Le Château fut détruit par la bombe atomique et reconstruit en 1958. À l'intérieur on peut voir des pièces historiques concernant les samouraï. 
 
Le musée préfectoral d'art contemporain d'Hiroshima entouré d'un magnifique jardin Shukkei'en. Deux expositions, l'une sur Van Gogh et l'autre sur l'art et la paix. La <chance> me poursuit j'adore Van Gogh. 

J'emploie souvent <nous>, car j'ai fait la visite d'Hiroshima avec Hung Maka William, un jeune de Taïwan de 20 ans, particulièrement intéressant, cultivé. (Voir Facebook)

Hiroshima < Parc de la Paix >

 

19 août, je décide de quitter Matsumaya pour Hiroshima par ferry. Très agréable voyage en bateau dans cet archipel. On remarque une activité maritime intense. Un tonnage important de marchandise doit être transporté par voie maritime. Nombreux sont les ports, le Japon est tourné vers la mer. En rentrant dans la baie d'Iroshima on ne peut que remarquer l'importance des sites industriels dont les chantiers naval nippon. Impressionnant l'activité industrielle, de la très grosse entreprise internationale, à la PME. On sent une sorte de frénésie d'activités, avec des chantiers nombreux de bâtiments et Travaux publics. 
 
Quand on rentre dans Hiroshima, on ne peut que penser à la bombe atomique larguée par les américain en accord avec les anglais, le 6 août 1945, à 8:15 le matin. Il est vrai que cela a certainement permis la fin de la guerre, les japonais signant la reddition. C'est la raison principale de ma venue à Hiroshima, me rappeler cette tragédie qu'à subit cette ville et ses habitants. Je me libére de mon sac, je pars à pied vers le <nuclear Bomb Mémorial>. Le site est extraordinaire, les japonais le parcourent avec beaucoup d'émotions. Un grand parc où l'on découvre en premier le Dôme de la bombe atomique: l'explosion de la première bombe atomique provoqua des dégâts considérables, et le feu ravagea toute la ville. Le Dôme qui symbolise Hiroshima, rappelle l'horreur de l'armement nucléaire, et appelle à la paix dans le monde. Il est classé Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Vous avez en photo la déclaration de Jean-Paul 2, une sculpture de la ville de Montréal et l'arbre qui a survécu à la bombe atomique et que l'on peut voir aujourd'hui en pleine santé! (Demande spéciale d'Yves). Étant à la recherche de l'arbre qui a survécu, une japonaise (voir la photo) me demande d'où je viens au regard de ma tenue. Je lui confirme que je viens de faire le pèlerinage de l'île de Shikoku. Elle m'explique le texte en Japonais inscrit sur mon sac blanc: <Dieu est derrière toi pour marcher ensemble>…
Bien entendu, j'ai visité le Musée du Mémorial pour la Paix, et le Mémorial National de la Paix aux victimes de la bombe atomique. Les descriptions et photos sont bouleversantes. Dans ce parc de la Paix, longé par le Boulevard de la Paix, on trouve de nombreux monuments: de l'amitié, de la Paix, du lycée municipal féminin d'Hiroshima pour la paix des âmes des victimes de la bombe A, Horloge en mémoire des rapatriés de la République de Corée, la tour de la Paix, la cloche, …, je ne peux les citer tous, il y en a 67.
Il est incroyable que nos amis japonais aient subit la double atrocité du nucléaire militaire (Hiroshima, Nagasaki) et du nucléaire civil (centrales nucléaire de Fukushima). Tous les messages et monuments, musées d'Hiroshima ont des déclarations et Incitations à l'adhésion à des mouvements pour la Paix dans le monde uniquement au regard de l'usage militaire de l'énergie nucléaire, aucun message sur son usage civil, notamment concernant les centrales nucléaires!!! Le transit de l'uranium que cela génère? Par ailleurs, les Japonais reconnaissent (à travers les messages communiqués dans le Musée du Mémorial pour la Paix) les atrocités qu'ils ont commises notamment aux Chinois et Koreens. 
 
 
Cette visite fait partie intégrante de ma réflexion, Montagnes Sacrees, sur mon questionnement sur l'Homme et les atrocités qu'il peut commettre, les souffrances hors du commun générées par ces atrocités. Tout cela rejoint mes interrogations personnelles !!! dont le pelerinage de Kumano Kodo a été ma révélation. Je créerai une rubrique spécifique sur mon site Internet où l'on pourra s'interroger sur le camp de la mort d'Auschwitz, le musée de l'Horreur de Budapest, Hiroshima … Les sites d'Hiroshima et d'Auschwitz sont Patrimoines Mondial de l'UNESCO, pour que les générations futures n'oublient pas!
 

 

 

 

Fin du pèlerinage des 88 Temples à Matsuyama

L'exceptionnel continue grâce a la qualite des rencontres: un homme de 50 ans environ marche à travers le Japon depuis 6 ans, on a marché 2 heures ensemble et visiter le Temple  Senyuji; je croise un couple de québécois qui m'ouvre leur maison à Québec , et un couple de japonais à qui j'ai demandé mon chemin au retour pour Imabari, me demande ce que j'ai fait depuis  quelques jours et m'invite à rentrer chez lui pour me reposer: thé froid et repas à base de nouilles et légumes délicieux … Que je suis enrichi de ces rencontres, que les japonais sont gentils, ouverts aux étrangers.

 
je suis arrivé de Imabari à Matsuyama, profitant de ma forme pour visiter 3 Temples. Dans l'un je rencontre deux hommes de Tokyo, amis dans le cadre de leur hobbies le Rakujo. Le Rakujo consiste à des joutes orales seul ou à deux qui peuvent durer plusieurs minutes, et faire rire…
 
Le cough surfing fonctionne bien, Nabi est venu me chercher à la gare centrale de Matsuyama (côte ouest de l'île de Shikoku, en face d'Hiroshima). Je profite de 2 heures d'attente dans la gare pour me reposer, la fatigue se fait sentir. On prend le taxi de la gare, il m'amène à son studio en m'expliquant qu'il me le laisse pour plusieurs jours. Nabi à un sens de l'accueil très poussé, il aime son pays, veut progresser en anglais. On mange un repas poisson dans un très bon restaurant japonais, et refuse que je paye en me resouhaitant la bienvenue, qu'il me dit en français. (39 ans, marié, ingénieur informaticien spécialisé dans les télécom, visiblement il travaille très fort). Il est tout content de ma satisfaction pour la société qui me loue la Pocket WiFi (Global advance communication), car elle appartient au groupe pour lequel il travaille.  Les japonais ont un respect, une fierté bien placée concernant l'entreprise pour laquelle il travaille.
 
La ville de Matsuyama est une grande ville 1/2 millions d'habitants, agréable , avec son Château, son Dogo Hot Spring, la plus ancienne source thermale (Onsen) du Japon (3000 ans d'histoire) . Selon la légende, Dogo Hot Spring fut découverte pendant la période des Dieux, quand un héron blanc, mis sa patte blessée dans l'eau jaillissant d'une fissure de roches, constata sa guérison. On voit le héron blanc sur le fait du toit du Dogo. Un grans écrivain japonais, Soseki Natsume a écrit dans un de ses plus grands roman <Botchan>. Une particularité attractive, en face de la gare du Dogo: l'horloge animée qui s'élève toute les demies heure, avec un joli carion, et des marionnettes qui miment plusieurs scènes de vie dont celle de prendre son Spa, a aussi son héron blanc. J'aime bien cette légende, car elle a une forte signification concernant les blessures tant physique que psychique que l'on peut avoir et réussir à guérir…
 
bien entendu, je continue ma tournée des Temples et visite hier mon 61 ème Temple Jōdoji (Temple Nº49). J'ai beaucoup apprécié l'atmosphère qui se dégage lors de ma visite du Temple Ishiteji (Nº51). Nombreux bâtiments et sculptures que l'on peut apprécier librement, nombreuses roches sont là tout simplement ou comme support de statues. Littéralement Ishite-ji signifie <Temple Main Rocheuse>. Une cérémonie privée se prépare …  Je rencontre une maman et sa fille d'origine Suisse, mais vivant à Moscou, on échange nos appréciations du Japon.
 
Je finis ma journée dans le Dogo Hot Spring, super moment de détente, relaxation dans ce bain d'eau chaude avec les japonais de tous âges, les bains sont distincts pour les hommes et pour les femmes. Le bâtiment est splendide. Même scénario aujourd'hui où je réussis à visiter 3 Temples supplémentaires le Nº48 Sairinji, 47 Yasakaji et le dernier me concernant le 46 Jōruriji. Au Temple Jōruriji, j'ai la chance de participer à plusieurs prières de pèlerins qui font les 88 Temples mais en autobus. Quelle ferveur, une jeune femme cadence avec un bruit (un peu celui des castagnettes), et une clochette. C'est une belle conclusion me concernant du pèlerinage des 88 Temples de l'île d Shikoku. Un peu trop en milieu urbain, et la marche sur l'asphalte n'est pas ma surface préférée. J'avoue que le pèlerinage Kumono Kodo, plus engagé certe, mais en pleine nature correspond mieux à mes attentes, même si lors de ce pèlerinage des 88 Temples, j'ai pu marcher des séquences très sympathiques, notamment sur l'aspect rencontre, convivialité, et n'oublions pas la montagne sacrée Ishizuchi.
Pour résumer, J.ai démarré le pèlerinage le 5 août au premier temple Ryozenji jusqu'au 35 ème Kiyotakiji, puis j'ai traversé l'île Shikoku en voiture pour redémarrer, après un bref passage à Okayama, au temple 77 Doryuji et finir au temple 46 Jōrunji le 17 août à Matsuyama. Il faudra revenir pour conclure des temples 35 au 45, et 77 au 88. 
 
Pour fêter mon 64 ème temple, et dernier Temple, je me suis offert un restaurant spécialisé crabe, génial. Et ensuite  bien évidemment une heure trente de Spa dans ce si beau quartier du Dogo. Le soir j'ai invité mon cough et sa femme à dîner dans un restaurant typique japonais où la nourriture est amenée par une chaîne continue qui dessert toutes les tables, et où commande directement sur un écran, une sonnette nous averti avec un plat support d'une couleur que notre commande arrive : varié (surtout en poissons et crustacés), bon et bon marché. (Suchiro). C'est un couple charmant, gentil comme tout.  
Je visite le parc, le musee et le Château de Matsuyama. Au musée un superbe tableau de Monet (Au cap d'Antibe), de Cézanne (Les reflets dans l'eau), Bonnard (portrait d'Anrdrée Bonnard) et des peintres japonais visiblement inspirés par l'école française (Yasui, Kishida, Sakamoto, Nakamura…) et des peintures du pure style japonais (Yamamoto, Murakami, Takeuchi, Hirafuku, Matsubayashi…)
Le Château perché en hauteur entouré d'un splendide parc , construit en 1602 par la volonté d'un grand guerrier Yoshiaki Katoh. Brûlé et reconstruit (1820 à 1854),  puis de nouveau touché par les bombardements de la guerre 39/45, et entretenu par la ville dans le respect du style architectural du Château. Quelques pièces originales notamment des armures de guerriers, des lances, des épées …
 
 
 
 

Ascension de la montagne sacrée Ishizuchi-san

Quelle journée  extraordinaire (13 août) , pleines d'émotion et de rencontres, qui m'ont permis  d'atteindre le Temple 60 Yokomineji. Un coup de fil à Antoine, et Almendra qui m'invite à réfléchir à partir du mot catharsis. à suivre…

J'ai retrouvé une bonne forme ayant réalisé l'ascension du Ishizuchi-san (1982m) dans un temps record, sachant que les horaires des trains et bus ne correspondaient pas; démarrage vers 11:30. Il n'en reste pas moins que j'ai monté sur un chemin pentu, entre 10 et 14 m à la minute: soit environ 600m à 840 m de dénivelé heure. J'ai avalé l'ascension, il est vrai très allégé de mon sac avec presque rien dedans, et une ascension courte de 800m de dénivelé). Je vois la différence car l'escargot qui porte son sac, même bien géré, le sac reste assez lourd. Je suis content car j'ai retrouvé les bonnes sensations du montagnard, qui aime évolué dans cet environement. 

Le Mont Ishizuchi est le lieu où Kūkai venait pour s'entraîner. Pendant le 7 ème siècle, le moine En no Gyōja déclara cette montagne comme sacrée pour tous ceux qui croient au culte de la Montagne (Shugendō), maintenant nombreux sont ceux qui veulent tester leur physique et leur mental à l'effort, en utilisant à trois reprises les chaînes permettant d'escalader les parties verticales pour atteindre le sommet. C'est la continuité de l'entraînement de Kūkai… En descendant je rencontre Ritsuko, une jeune femme et son père Akira qui me proposent de m'amener au Temple 60 Yokomineji. Grâce à eux je vais pouvoir arriver à temps pour estampiller mon livre. Au temple on rencontre Watanabe, photographe en vacances qui me ramènera jusqu'à mon hôtel me préservant d'une descente particulièrement fatigante. Les Japonais sont vraiment sympa, ouverts, cherchant à connaître, à communiquer, sans porter de jugement, simplement le plaisir de communiquer, et ils aiment les français. 

Au fait, concernant la communication, j'ai oublié de vous dire que les chats, les chiens, les poules et les coqs etc.,  émettent le même son que chez nous, et traduit en japonais c'est aussi le même son …  Incroyable non!!! J'en ai déduit que je ne pouvais pas avoir des problèmes de communication, et mon voyage le prouve. Je ne me trouve pas dans la situation qu'un japonais m'a raconté de se trouver dans un taxi parisien dont le chauffeur a refusé d'essayer de comprendre ce qu'il demandait en anglais en disant < je ne parle pas l'anglais>, tout en lui demandant de sortir de son véhicule … Incroyable non… Sans parler de la surprise des japonais visitant Paris et la France quant au manque de sanitaires publics!

J'ai la chance de participer à une cérémonie Bouddhiste dans le Temple Nº61, Kouonji.  Un jeune moine prépare la cérémonie en allumant les bougies, apportant les cymbales, recevant les dons des fidèles qui viennent nombreux , de tous âges, hommes comme femmes. Un grand Bouddha en or affichant une sérénité domine l'autel, où un moine plus âgé s'installe face à lui en position de lotus, dos tourné aux fidèles. Une série de sons de <bol> annonce le début de la cérémonie. Les mantras commencent d'une voix lancinante, sons de cymbales, de clochettes. Un moine invite les fidèles à se rapprocher de l'autel pour faire brûler de l'encens et déposer leurs dons. Au bout de 15´ changement de rythme, les chants s'arrêtent , les fidèles ferment les yeux, rentrant dans leur pensée, esprit… Le Moine se lève fait face aux fidèles et parle pendant 3 à 4 minutes, puis la cérémonie est levée. Grand moment d'émotion.

au fait, vous ai je dit que le chiffre 1200 qui figure souvent à l'entrée des temples, correspond à un événement durant la vie de Kōbō Daishi Kūkai (774-835). Je dois découvrir lequel? 

 

Kumano Kodo fin

Suite des photos de Hongu à  Takijiri-Oji, arrivée du pèlerinage Kumano Kodo. Exceptionnel, mais j'avoue assez éprouvant physiquement, notamment cette étape la veille, de Kumano Hongu Taisha à Chikatsuyu-Oji (8 heures et 26km de marche plus de 1200 m de dénivelé positif). J'ai traversé une région superbe, la peninsule  Kii, inspiré par ce chemin pèlerinage qui à plus de 1000 ans d'histoire, pratiqué par toutes sortes de personnes dont des empereurs. La marche en tant que telle fait partie d'un processus de respect de rites religieux rigoureux, de culte et de purification du Bouddhisme. On a pas besoin d'être croyant pour réaliser une telle aventure, il est préférable de le faire en groupe, notamment pour des raisons de sécurité. J'ai rencontré, il a quelques années, des pèlerins marchant sur Le chemin de Saint Jacques de Compostelle non croyant, mais vivant intensément leur périple intérieur… 

Un petit oubli de publication, suite et fin du pèlerinage Kumano Kodo