L'exceptionnel continue grâce a la qualite des rencontres: un homme de 50 ans environ marche à travers le Japon depuis 6 ans, on a marché 2 heures ensemble et visiter le Temple Senyuji; je croise un couple de québécois qui m'ouvre leur maison à Québec , et un couple de japonais à qui j'ai demandé mon chemin au retour pour Imabari, me demande ce que j'ai fait depuis quelques jours et m'invite à rentrer chez lui pour me reposer: thé froid et repas à base de nouilles et légumes délicieux … Que je suis enrichi de ces rencontres, que les japonais sont gentils, ouverts aux étrangers.
je suis arrivé de Imabari à Matsuyama, profitant de ma forme pour visiter 3 Temples. Dans l'un je rencontre deux hommes de Tokyo, amis dans le cadre de leur hobbies le Rakujo. Le Rakujo consiste à des joutes orales seul ou à deux qui peuvent durer plusieurs minutes, et faire rire…
Le cough surfing fonctionne bien, Nabi est venu me chercher à la gare centrale de Matsuyama (côte ouest de l'île de Shikoku, en face d'Hiroshima). Je profite de 2 heures d'attente dans la gare pour me reposer, la fatigue se fait sentir. On prend le taxi de la gare, il m'amène à son studio en m'expliquant qu'il me le laisse pour plusieurs jours. Nabi à un sens de l'accueil très poussé, il aime son pays, veut progresser en anglais. On mange un repas poisson dans un très bon restaurant japonais, et refuse que je paye en me resouhaitant la bienvenue, qu'il me dit en français. (39 ans, marié, ingénieur informaticien spécialisé dans les télécom, visiblement il travaille très fort). Il est tout content de ma satisfaction pour la société qui me loue la Pocket WiFi (Global advance communication), car elle appartient au groupe pour lequel il travaille. Les japonais ont un respect, une fierté bien placée concernant l'entreprise pour laquelle il travaille.
La ville de Matsuyama est une grande ville 1/2 millions d'habitants, agréable , avec son Château, son Dogo Hot Spring, la plus ancienne source thermale (Onsen) du Japon (3000 ans d'histoire) . Selon la légende, Dogo Hot Spring fut découverte pendant la période des Dieux, quand un héron blanc, mis sa patte blessée dans l'eau jaillissant d'une fissure de roches, constata sa guérison. On voit le héron blanc sur le fait du toit du Dogo. Un grans écrivain japonais, Soseki Natsume a écrit dans un de ses plus grands roman <Botchan>. Une particularité attractive, en face de la gare du Dogo: l'horloge animée qui s'élève toute les demies heure, avec un joli carion, et des marionnettes qui miment plusieurs scènes de vie dont celle de prendre son Spa, a aussi son héron blanc. J'aime bien cette légende, car elle a une forte signification concernant les blessures tant physique que psychique que l'on peut avoir et réussir à guérir…
bien entendu, je continue ma tournée des Temples et visite hier mon 61 ème Temple Jōdoji (Temple Nº49). J'ai beaucoup apprécié l'atmosphère qui se dégage lors de ma visite du Temple Ishiteji (Nº51). Nombreux bâtiments et sculptures que l'on peut apprécier librement, nombreuses roches sont là tout simplement ou comme support de statues. Littéralement Ishite-ji signifie <Temple Main Rocheuse>. Une cérémonie privée se prépare … Je rencontre une maman et sa fille d'origine Suisse, mais vivant à Moscou, on échange nos appréciations du Japon.
Je finis ma journée dans le Dogo Hot Spring, super moment de détente, relaxation dans ce bain d'eau chaude avec les japonais de tous âges, les bains sont distincts pour les hommes et pour les femmes. Le bâtiment est splendide. Même scénario aujourd'hui où je réussis à visiter 3 Temples supplémentaires le Nº48 Sairinji, 47 Yasakaji et le dernier me concernant le 46 Jōruriji. Au Temple Jōruriji, j'ai la chance de participer à plusieurs prières de pèlerins qui font les 88 Temples mais en autobus. Quelle ferveur, une jeune femme cadence avec un bruit (un peu celui des castagnettes), et une clochette. C'est une belle conclusion me concernant du pèlerinage des 88 Temples de l'île d Shikoku. Un peu trop en milieu urbain, et la marche sur l'asphalte n'est pas ma surface préférée. J'avoue que le pèlerinage Kumono Kodo, plus engagé certe, mais en pleine nature correspond mieux à mes attentes, même si lors de ce pèlerinage des 88 Temples, j'ai pu marcher des séquences très sympathiques, notamment sur l'aspect rencontre, convivialité, et n'oublions pas la montagne sacrée Ishizuchi.
Pour résumer, J.ai démarré le pèlerinage le 5 août au premier temple Ryozenji jusqu'au 35 ème Kiyotakiji, puis j'ai traversé l'île Shikoku en voiture pour redémarrer, après un bref passage à Okayama, au temple 77 Doryuji et finir au temple 46 Jōrunji le 17 août à Matsuyama. Il faudra revenir pour conclure des temples 35 au 45, et 77 au 88.
Pour fêter mon 64 ème temple, et dernier Temple, je me suis offert un restaurant spécialisé crabe, génial. Et ensuite bien évidemment une heure trente de Spa dans ce si beau quartier du Dogo. Le soir j'ai invité mon cough et sa femme à dîner dans un restaurant typique japonais où la nourriture est amenée par une chaîne continue qui dessert toutes les tables, et où commande directement sur un écran, une sonnette nous averti avec un plat support d'une couleur que notre commande arrive : varié (surtout en poissons et crustacés), bon et bon marché. (Suchiro). C'est un couple charmant, gentil comme tout.
Je visite le parc, le musee et le Château de Matsuyama. Au musée un superbe tableau de Monet (Au cap d'Antibe), de Cézanne (Les reflets dans l'eau), Bonnard (portrait d'Anrdrée Bonnard) et des peintres japonais visiblement inspirés par l'école française (Yasui, Kishida, Sakamoto, Nakamura…) et des peintures du pure style japonais (Yamamoto, Murakami, Takeuchi, Hirafuku, Matsubayashi…)
Le Château perché en hauteur entouré d'un splendide parc , construit en 1602 par la volonté d'un grand guerrier Yoshiaki Katoh. Brûlé et reconstruit (1820 à 1854), puis de nouveau touché par les bombardements de la guerre 39/45, et entretenu par la ville dans le respect du style architectural du Château. Quelques pièces originales notamment des armures de guerriers, des lances, des épées …