Je quitte Kyoto pour Nara. Le train local passe à Inari où se trouve un Temple extraordinaire, Inari Taisho. Un cheminement de près de 200m de dénivelé, en pierre recouvert quasiment tout le long de torii alignés en bois peint en vermillon qui s'étendent sur près de 4 km dans la forêt en montant et en descendant. On dirait des allées couvertes, des couloirs sacrés, des tunnels mystiques. Cela donne un caractère particulier voir extraordinaire à cette marche. Dans la tradition Shinto, le torii est un grand portique qui marque la separation entre l'espace sacré et le monde profane, entre le monde d'ici-bas et l'au-delà habité par les esprits, les divinités, et les dieux. Nombreux sont les lieux de culte: on en trouve tout le long: des fontaines, des petits bassins, des oratoires, des lanternes en pierre, ponctuent les bords du sentier. Sous les futaies de pins, mêlées à la végétation, des petites statues scultées représentent Jiso-bosatsu, la divinité protectrice des voyageurs et des enfants, des pèlerins contre les mauvais esprits.
C'est le principal sanctuaire Shinto de la branche Inari au Japon qui compte près de 40000 sanctuaires. Énormément de statuts de renard, pas facile à comprendre pour un catholique comme moi: dans la religion Shintô, Inari est le Kami soit la divinité, des céréales et du riz, des fonderies et du commerce, et des gardiens de maison. Son messager est le renard, protecteur des récoltes, si respecté et vénéré qu'avec le temps, il est confondu avec le Kami. D'où la multitude de statues représentant le renard. Ces renards scultés dans le bronze, le bois, la pierre, porte souvent une bavette rouge.,