Revenir chez soi, à Olivet est un vrai bonheur. C'est le paradoxe du voyageur, il est content de partir pour vivre ses aventures, s'ouvrir au monde, et il est heureux de rentrer pour reprendre ses activités quotidiennes. Le voyage, les rencontres qui en découlent, enrichissent et valorisent la vie quotidienne et vice versa. Mes voyages m'apportent un regard différent, complémentaire, qui me permet de mieux vivre dans mon territoire, mieux vivre mes relations autour de moi, être plus à l'écoute, mieux m'enrichir de la différence, m'ouvrir d'avantage pour mieux communiquer, échanger, partager …
Il fait bon vivre à Olivet. Olivet petite ville provinciale du Val de Loire, Patrimoine Mondial de l'UNESCO, à 1:30 de Paris bénéficie d'un environement particulièrement apprécié, car remarquable. Identifié par la rivière le Loiret qui la traverse d'Est en Ouest, son centre bourg dynamisé par ses commerçants, son Val limitrophe à Orléans, ses promenades, ses équipements sportifs, culturels et de loisir, ses infrastructures permettant notamment de se déplacer à pied, à vélo, en transport en commun efficace ou en voiture, comme bon nous semble. Alors heureux de rentrer et <vivre> ma belle ville d'Olivet.
Une de mes premières préoccupations a été de voir les abeilles et le chat Ptit-Gris. (Pas inquiet car des amis ont entretenu la maison). Quelles satisfactions, ce vendredi après midi fin septembre, fraîchement sorti de l'avion revenant du Canada, avec un temps ensoleillé et une température douce, de voir mes abeilles aller et venir, charger de pollen. C'est un grand spectacle qu'il faut savoir apprécier. J'en ai vu des abeilles à l'autre bout du monde (voir notamment l'article et les photos sur le parc de Vancouver Canada). Les abeilles et les fleurs sont indissociables, elles sont un pollinisateur hors pair. les abeilles n'ont besoin de personne pendant cette période de printemps, d'été et d'automne en autant que l'on ait su: bien positionner la ruche ouverte plein Est pour profiter des premiers rayons du soleil, la surélever pour qu'elle ne prenne pas l'humidité, avoir protégé les abeilles contre le varroa en début d'automne, l'isoler et la protéger des vents dominants, nourrir les abeilles pendant l'hiver pour assurer la survie de la colonie, que la zone soit mellifère. Sous l'autorité du président de l'abeille Olivetaine, qui a 50 ans d'expérience en tant qu'apiculteur, Claude l'apiculteur en herbe à mis sa tenue. J'actionne l'enfumoir pour les avertir de notre intervention, j'enlève le toit, la plaque nourricière , et soulève un cadre pour voir la teneur en miel. Résultat probant nous invitant à récolter le miel pour éviter qu'il se cristallise. J'enlève les 2 hausses, chacune chargée de 8 cadres, les pose sur la brouette pour les emmener chez Raphaël et procéder à la deuxième étape consistant à désoperculer les alvéoles des cadres. L'opération consiste en appuyant d'une manière inclinée un couteau chauffant sur les bords du cadre en raclant vers le bas pour enlever les opercules que les abeilles ont placés sur chacune des alvéoles. Je récupère ces résidus dans une grosse casserole en aluminium qui filtre le miel pour le récupérer. Les résidus finaux seront remis à proximité de la ruche pour que les abeilles lèchent et nettoient tout. Ma production 21 kg de miel, je suis fier de ma colonie. L'abeille nous fait fondre comme neige au soleil, et comme le dit si bien le philosophe Pierre-Henri Tavoillot, les abeilles < incarnent l'équilibre entre le sauvage et le domestique, le passage crucial de la nature à la culture accompli par l'humanité. > (voir l'article sur la nature).
La vie va vite reprendre son rythme normal, le travail à Paris, mes activités politique locale, mes abeilles …, les activités culturelles notamment L'automne Manga où l'exposition à la bibliothèque d'Olivet est composée de planches tirées de l'artiste Japonais Jirô Taniguchi dont <l'Homme qui marche>… Incroyable ce clin d'œil en revenant chez moi (voir mes articles sur l'inutchuk, ou l'homme qui marche, le Japon); pour conclure, un mariage et un enterrement , notamment la célébration qui m'a particulièrement marquée, la messe d'adieu de Jacqueline G ma cousine dont je ne peux que vous faire partager ce très beau texte lu par ses proches:
Dernier Adieu.
Tu nous quittes et c'est comme des pas qui s'arrêtent; mais si c'était un départ pour un nouveau voyage ?
Tu nous quittes, et c'est comme une porte qui claque; mais si c'était un passage s'ouvrant sur d'autres paysages ?
Tu nous quittes, et c'est comme un arbre qui tombe; mais si c'était une graine germant dans une terre nouvelle ?
Tu nous quittes, et c'est comme un silence qui hurle; mais s'il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie ?
PS: mon fils qui vit à Montréal, m'informe d'une journée organisée par les Premières Nations aux Ameriques. Ils revendiquent un statut de citoyen à part entière, à partir d'actions appelées: peaceful révolution. Voir http://www.idlenomore.ca/join?splash=1 ( voir sur mon site les articles sur Mont Tremblant , le jardin botanique de Montréal, Vancouver)