Le pèlerinage des 88 Temples Île de Shikoku

 

Grand merci pour vos encouragements et vos commentaires, sur le site, ou à titre personnel sur mon adresse perso. Cela m'encourage, sachant, je l'avoue j'ai pris goût à faire ce mémo.
Merci de me préciser si vous ne souhaitez pas que votre commentaire soit publié. 
 
Après 2 Jours de repos à Tanabe, je prends le bus pour Wakayama (50km au sud d'Osaka), puis le ferry vers Tokushima. Me voilà sur l'île Shikoku, où j'ai le projet de marcher une partie de ce grand pèlerinage Bouddhiste, qui fait le tour de l'île appelé le pèlerinage des 88 Temples sacrés de Shikoku.
Le pèlerinage de Shikoku reproduit la route suivie par le moine Kukai lors de son apprentissage Bouddisme vers 800. Le chemin qui lie  ces 88Temples fait 1200 km de long et traverse la nature luxuriante de l'île Shikoku, mais aussi le péri-urbain des villes. Il permet un temps de réflexion sur soi même. En dehors des aspects religieux, le pèlerinage est entrepris pour rendre hommage à ces ancêtres, à sa famille, ses amis, et tout simplement pour se remettre en forme et se retrouver.  C'est un parcours spirituel. Il se fait à pied ou motorisé. 
 
Une nuit dans un hôtel proche de la Station Centrale de Tokushima, je prends le train pour me rendre au premier Temple, que j'atteins vers 9:00. Il fait chaud, la journée commence bien. Je décide d'acheter une partie de la panoplie de base du parfait pèlerin, afin d'être reconnu et aidé par la population locale. Je suis couvert d'un chapeau (sugegasa), la veste blanche (hakui), le baton et sa clochette (kongozue), le sac blanc (zudabukuro) dans lequel j'ai mis le carnet à tampons, les etiquettes. les Bouddhistes ont le rosaire ( comme un chapelet) et une etole sur la veste. Cela à bien fonctionné car au 5èmeTemple, Temple Jisoji, un pèlerin solitaire, Tatsuo Miyai son nom, faisant le pèlerinage en voiture me propose de l'accompagner. J'accepte bien volontiers. Finalement nous faisons la route ensemble. Pour moi c'est l'idéal, j'ai un guide parfait, sauf qu'il parle très peu l'anglais… mais on arrive à se comprendre. Il connait bien les traditions religieuses, manipule bien son GPS, on ne perd pas de temps. Tatsuo m'amène dans des auberges japonaises, où l'on prend chambre commune. Le confort est bien présent avec Spa tous les soirs… la vie est vraiment belle, vive la vie. Cela fait deux jours que nous allons de Temple en Temple. Ce matin, nous prenons le telepherique (plus de 600m de dénivelé), pour atteindre le Temple Taiyū-ji. Le site est recouvert d'enormes et anciens cèdres,  qui crée une atmosphère mystique. La vue sur la montagne est splendide. Nous sommes arrivés au 24 ème Temple, Hosumisakiji, à l'extrémité sud de l'île, le cap Muroto-Misaki. Sur les plages de sable les tortues de mer pondent, c'est aussi un observatoire de baleine. J'en ai profité pour nager dans les rochers, limite compte tenu des vagues pour revenir. 
Systematiquement quand j'arrive au Temple, je passe par la porte principale face à la voie principale (pour chasser les mauvais esprits) qui dessert les différents bâtiments. Ensuite je me purifie par l'eau, en prenant de l'eau dans un récipient, pour se laver une main, puis l'autre,  et la bouche. Je me dirige vers la cloche pour la faire sonner et ainsi marquer mon arrivée. Je me dirige vers le batiment principal (le Hondo où la divinité principale est venerees),  allume 3 bâtonnets d'encens, une bougie, les placent les premiers au centre du bol rempli de cendre, et dans l'armoire prévue à cet effet pour la bougie. Je monte les marches, fait sonner la cloche, et place les feuilles de vœux ou soutra dans la boîte. On prie silencieusement en joignant les mains. Je reprends mon bâton de pèlerin et me dirige vers le Daishido (Kobo Daishi y est vénéré) pour faire le même rituel que précédemment. (en achetant sa tenue de pèlerin, on achète les feuilles, de vœux, une boîte de petites bougies et de bâtonnets d'encens). Pour conclure la visite du Temple,  je me dirige vers le bureau où un moine estampille mon carnet à tampons où les pages numerotés à la japonaise, représentent chacun des Temples dans leur ordre du non numéroté, celui de Koyasan où j'étais dans mon précédent pèlerinage Komono Kudo, puis du premier le Ryozenji à côté de Tokushima, au 88ème Okuboji au dessus de Tokushima, en ayant fait le tour de l'île . Avec son plus beau style il fait des caligraphies sur la page estampillée. Je donne 300 yens, car tous ces rituels le pèlerin payent, des petites sommes mais vu le nombre de Temples visités cela represente des sommes non négligeables et le pèlerin est tout le temps sollicité. Il est vrai que la gestion des sites est parfaitement assurée: réfection des bâtiments, entretien et propreté, qualité paysagère des sites, organisation… 
 
Je ne peux vous montrer tous les Temples, cela vous lasserai, alors je vais laisser fonctionner mon inspiration… 

Atsuta Jingu ou l’oasis spirituel de Nagoya (Shintoïste)

Je continue mon périple à Atsuta Jingu, l'oasis spirituel de Nagoya. Nagoya est la 3éme ville du Japon avec plus de 10 millions d'habitants et cet oasis spirituel est un vrai écrin de verdure dans cette agglomération si importante. 

Atsuta Jingu est un sanctuaire Shintoïste, à savoir le lieu de culte rendu aux divinités japonaises. La religion Shintoïste ne se fonde pas sur un individu, ni sur un dogme ou un texte sacré. On ne sait quand cette religion est apparue. Elle est transmise en tant que coutume, plus précisément à travers un comportement concret et des activités de vie de tous les jours des Japonais. Les Shintoïstes accordent une très grande importance aux rituels et festivals. Ils sont célèbrès au moment de transition de vie de chaque individu, et aux changement de saison. Ils sont l'opportunité d'élever l'esprit et de revitaliser la nature humaine. Les sanctuaires Shintoïstes sont à la fois des lieux de repos emplis de sentiment du sacré, et des sources de vitalité spirituelle.

quelques croyances Shintoïstes: – L'être humain est issu des Kami (divinités); il en résulte que l'être humain et les Kami sont unis par les liens du sang. La Nature et la Terre sont également considérées comme issues des Kami. – Ce monde durera éternellement; c'est par la coopération et les efforts communs des hommes qu'il peut devenir meilleur. – L'esprit humain continue de vivre après la mort, recevant l'adoration des générations suivantes, qu'il protège tout en veillant sur elle. – l'essentiel est de vivre pleinement, ici et maintenant. Le Shintoïsme ne cherche pas de valeur éternelle, ni de récompense dans l'au-delà.- L'être humain à en lui le bien et le mal, mais c'est en cultivant l'esprit des Kami, c'est à dire l'esprit de compassion et d'humilité, qu'il devient possible d'améliorer et de développer de meilleures qualités humaines.

On est au cœur de ma recherche (en faisant abstractions des divinités) : la relation entre les hommes à l'échelle locale, nationale et planétaire, puis la relation entre les hommes et la Terre plus globalement avec la Nature… On l'a vu précédemment la Montagne Sacrée est au centre de cette problématique … L'homme est arrivé dans le cadre d'une évolution naturelle complexe, il peut disparaître s'il ne respecte pas la Nature dont il est issu, la Nature elle continuera à se développer ? Question importante, en précisant cela, je ne pense pas renier mes origines catholiques, notamment sur la question de la création ?

le Japon est une île très montagneuse, avec des secousses sismiques très puissantes. ce pays est particulierement bien équipé en infrastructures performantes: routes voies ferrés, ports, aéroports, métro , bus, organisation et gestion des villes … Le Japonais apprend tout les jours comment composé avec la Nature, et avec beaucoup d'humilité, de compassion envers les autres. Le récent accident nucléaire de Fukushima est là pour en témoigner … 

J'ai du réduire la qualité de l'image à VGA (640*480) merci de m'indiquer votre appréciation. Je vais essayer à 1600*1200? 

 

Kuno-zan Toshogu

Kuno-zan Toshogu est dédié à l'esprit déifié de Tokugawa Ieyasu, le plus grand shogun ( commandeur suprème du gouvernement féodal) de l'histoire japonaise. 13 constructions sur ce sol sacré ont  été édifiées sur la colline Kuno-zan. Toutes sont originales, construites en 1617. C'est une architecture mixte Shintô et Bouddiste. Une séparation des 2 religions obligèrent à la transformation en style d'architecture Bouddhiste . On grimpe 1159 marches sur ce sol sacré, qui nous purifie de son pouvoir magique, au fur et à mesure de notre montée. Il est vrai que ce site dégage une atmosphère particulière, est ce l'esprit de Tokugawa?

 Kégo, (l'ami de Luciana, que nous avons rejoins en train à la gare de Shimizu, nous a emmené en voiture le long de la côte pacifique), nous enseigne les pratiques religieuses de purification avec l'eau et de prières (vœux, souhaits). L'émotion la ferveur est bien présente car Kégo nous l'a transmis… Émotion renouvelée  juste aprés grimpé le Mont Fuji, montagne sacrée , que de gravir Kuno-zan colline sacrée! Tokugawa leyasu réussi à réunifié le Japon en 1600.  Cette période pacifique durera 260 ans période où la culture et l'économie du Japon prospéra. Kégo nous précise que son influence sur différents aspects est perceptible dans la vie de tout les jours voir même dans les caractèristique nationales du  japonais. Le lieu est magnifique et magique; après 100 m de montée on entend le son de l'océan qui domine les bruits urbains. La nature est mise en valeur, autour des constructions. Certains arbres sont très anciens… Lieu de méditation de  pensée vers mes proches….

J'ai quelques problèmes de téléchargement de mes photos, vous pourrez avoir la suite de la visite de Kuno-zan lors du prochain article…